Vous dites : « C’est épuisant de s'occuper des enfants.» Vous avez raison. Vous ajoutez : « Parce que nous devons nous mettre à leur niveau. Nous baisser, nous pencher, nous courber, nous rapetisser. » Là, vous vous trompez. Ce n'est pas tant cela qui fatigue le plus, que le fait d'être obligé de nous élever jusqu'à la hauteur de leurs sentiments. De nous élever, nous étirer, nous mettre sur la pointe des pieds, nous tendre. Pour ne pas les blesser.

Janusz Korczak, Quand je redeviendrai petit (prologue), AFJK.

Les Herbes folles, un film à soutenir

Lucie Thierry vient de réaliser le documentaire Les Herbes Folles.

Un documentaire qui évoque un autre regard et une autre approche possibles en matière d'apprentissages et de transmission des savoirs (et savoir-faire et savoir-être...), regard et approche que Bernard Collot, nouveau membre du comité de parrainage de l'OVEO, connaît bien pour les avoir expérimentés et favorisés de longues années dans sa classe unique. Voyez ce qu'il en dit : "Bricabracs ! Toute l’aventure depuis deux ans d’un ensemble d’enfants et d’adultes est contenue dans son nom. Le bric-à-brac c’est tout ce qui peut solliciter la curiosité, provoquer l’agir des enfants, la mise en action de toutes leurs potentialités, l’exploration de la vie en même temps que la construction des outils qui permettent et prolongent l’exploration. Ce peut être inhabituel, incongru, c’est toujours surprenant. Le bric-à brac c’est aussi ce qui va demander de s’y organiser, de l’organiser pour y être bien. C’est tout ce tâtonnement éducatif et social que veut nous narrer ce film : comment poussent les herbes folles qui ne sont folles que parce qu’elles poussent d’elles-mêmes sans contraintes et sans violences là où on croit qu’elles ne peuvent pas pousser."

Les Herbes Folles, c’est deux ans de tournage dans une école alternative de Marseille, des enfants qui jouent, qui pleurent, qui grimpent aux arbres et comptent des cagettes. C’est aussi l’apprentissage d’un vivre-ensemble entre les enfants, entre parents et éducateurs/trices et toute la complexité de la mise en place d’une microsociété. C’est la promesse folle d’un film qui n’apporte pas de vérité pédagogique mais qui ouvre vers d’autres manières de penser l’école et panser notre société.

Les Herbes Folles, c'est aussi un film entièrement autoproduit qui a besoin de vous, de nous pour exister !

Pour participer à la campagne de financement qui permettra de faire vivre ce film et ses idées, rendez-vous sur le site du film.

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