Les enfants n'ont pas besoin d'être éduqués, mais d'être accompagnés avec empathie.

Jesper Juul.

Journée internationale des droits de l’enfant 2018 : lancement en France de la « stratégie pour la protection de l’enfance »

À l'occasion de cette journée du 20 novembre 2018, la ministre des Solidarités et de la Santé, Agnès Buzyn, lance officiellement la "stratégie nationale pour la protection de l’enfance". Au journal de 13 h de France Inter (à réécouter entre 15mn40s et 18mn30s), la ministre a cité la proposition de loi d'interdiction des châtiments corporels mise à l'ordre du jour de l'Assemblée le 29 novembre prochain par le MoDem, et annoncé le lancement de la campagne gouvernementale à 19h58 sur France 2. Il s'agit d'un spot de 1mn40s Découvrez la campagne "enfance en danger"

Cette campagne, qui cible peut-être davantage la maltraitance "caractérisée" (généralement condamnée par la société et parfois regrettée par les auteurs eux-mêmes) que la violence éducative la plus courante, a cependant le mérite d'aborder plusieurs formes de violences, dont les violences psychologiques. Et n'oublions pas que les violences sexuelles font partie des effets au moins indirects de la violence éducative ordinaire, par toutes sortes de biais qui vont de la destruction des capacités d'empathie à la répétition ou au rejouement des violences subies (sexuelles ou non), en passant par les "dangers sexuels de la fessée" (lien avec le sado-masochisme). Dans sa déclaration du 20 novembre sur France Inter, la ministre a regretté l'usage par les journalistes du mot "fessée" ou de l'expression "loi anti-fessée", qui sert le plus souvent à discréditer ou à tourner en dérision cette loi, alors qu'il s'agit bien d'abolir les châtiments corporels (et autres traitements humiliants) et de remédier ainsi à leurs conséquences pour tous.

Mercredi 21 novembre a eu lieu l'examen par la commission des lois de la proposition de loi et des amendements déjà déposés, sur l'extension de l'interdiction aux éducateurs et pas seulement aux parents, sur la suppression du "droit de correction". Suivre les débats en vidéo (cliquer dans la col. de droite sur les différentes interventions).


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