Vous dites : « C’est épuisant de s'occuper des enfants.» Vous avez raison. Vous ajoutez : « Parce que nous devons nous mettre à leur niveau. Nous baisser, nous pencher, nous courber, nous rapetisser. » Là, vous vous trompez. Ce n'est pas tant cela qui fatigue le plus, que le fait d'être obligé de nous élever jusqu'à la hauteur de leurs sentiments. De nous élever, nous étirer, nous mettre sur la pointe des pieds, nous tendre. Pour ne pas les blesser.

Janusz Korczak, Quand je redeviendrai petit (prologue), AFJK.

La solitude affective au quotidien

Témoignage reçu en réponse au questionnaire du site.

Avez-vous subi vous-même de la violence éducative au cours de votre enfance ? Sous quelle forme ?


J'ai subi une très grande violence tout au long de mon enfance et de mon adolescence. Mes parents se sont séparés lorsque j'avais 3 ans. Ma mère a quitté mon père avec moi sous le bras. J'ai été mise chez des nourrices depuis mes 1 an et demi. Toutes m'ont maltraitée, plus ou moins sadiquement.
Ma mère a commencé à me frapper dès mes 2 ans (peut-être même avant, mais je n'ai pas moyen de le savoir). Je le sais pour les 2 ans, car elle m'a raconté qu'elle m'avait mis une fessée un jour que j'étais montée sur la fenêtre. Elle avait eu "si peur" qu'elle m'avait frappée. Je ne me rappelle que de son cri et de sa bouche démesurée qui hurle. Elle a continué à me frapper régulièrement "parce que je l'énervais", jusqu'à mes 8 ans, puis à partir de mes 8 ans, elle a commencé à me tyranniser de façon systématique. Je n'avais plus de vie à moi. C'était un contrôle permanent, et sa main se dirigeait machinalement vers ma joue, pour tout, pour rien. Je me rappelle d'une fois où elle m'a mis une claque et je n'avais strictement rien fait, et elle dit: "oh pardon je me suis trompée, je voulais te relever une mèche de cheveux". Elle avait pris comme habitude tellement machinale de me mettre des claques, qu'elle le faisait sans plus même y penser. A bout d'un moment, je ne m'en rendais même plus trop compte.
J'étais sa chose. Je marchais dans l'appartement? Je marchais comme un éléphant. Je lui racontais quelque chose avec enthousiasme? "Tu es obligée de crier?!!" Je pleurais? (Souvent parce qu'elle m'avait battue) "Ah voilà les grandes eaux!" ou encore "Pleure tu pisseras moins!" Assise à table: "Tiens-toi droite" (avec claque ou enfonçage de doigts dans les omoplates), sans compter les commentaires systématiques et qui ont fini par me rendre dingue de toutes mes actions. Je baîlle: "Fatiguée?" Je tousse: "Ahhh! Tu as attrapé froid!" Je regarde dans le vide: "Qu'est-ce qu'il y a?" Je soupire: "Qu'est-ce que tu as encore?", etc...
Elle m'insultait en permanence, j'étais une salope, une connasse, une grognasse, une pauvre conne, une empaffée, une chieuse...
Pourtant elle ne cessait de me dire qu'elle m'aimait, que j'avais de la chance d'avoir une mère comme elle. Elle me faisait des câlins, me lisait des livres, me grattait le dos, me chronométrait quand je m'entraînais à l'apnée dans mon bain, et tout un tas de choses qui ont fait que j'ai longtemps cru que ma mère m'aimait. Mais en réalité, à travers moi, elle n'aimait qu'elle. Et j'étais suspendue au fil de ses humeurs. Jamais elle ne m'a considérée comme une personne à part entière. Je n'avais le droit à de l'affection que dans la mesure où j'étais SA fille. Elle faisait ce qu'elle voulait de moi. Elle alternait ses méthodes d'éducation selon ses stades de dépression, et j'ai connu une grande fête d'anniversaire qu'elle avait organisé pour tous les enfants de ma classe avec des jeux et des pochettes surprises pour tout le monde, et l'année suivante, j'ai du ranger moi-même tout l'appartement (atteinte du syndrome de Diogène, elle ne rangeait ni ne lavait jamais rien), préparer moi-même mon anniversaire (à 9 ans), et quand elle est rentrée du travail, je me suis faite insulter parce que je n'avais pas eu le temps de tout faire. Mon cadeau, j'ai été le chercher un dimanche matin sous un vieux coussin dégoûtant d'un canapé qui servait à empiler la tonne de linge à repasser, il n'était même pas emballé et j'avais du dire à ma mère "C'est mon anniversaire aujourd'hui" pour qu'elle me réponde un truc du genre "J'allais te le souhaiter, c'est pas la peine de réclamer, va chercher ton cadeau il est là-bas. Et maintenant arrête de me faire chier et laisse moi tranquille."

Elle voulait bien-entendu, que je sois parfaite, que je travaille bien à l'école (que je sois la première) et me disait: Tu feras ce que tu voudras plus tard, l'important c'est que tu sois la meilleure." J'étais intelligente (surdouée) et cela faisait SA grande fierté. Pourtant, rien n'a été fait au niveau scolaire qui tenait compte de mes capacités. Pour retrouver un semblant de liberté, j'ai commencé à ne plus travailler à l'école au lycée.

Mon père a très rapidement déménagé en Afrique centrale avec sa nouvelle femme et son fils. J'avais 5 ans. J'allais le voir une fois par an, pendant 1 mois. Là-bas, mon père travaillait et ma belle-mère faisait on ne sait quoi, de type "brunchs avec ses amies blanches riches", tandis que j'étais laissée à la garde des "domestiques" (sortes d'esclaves payés appelés boys), qui se vengeaient sur moi de leur misère. J'étais traitée de raciste (j'ignorais même ce que ça signifiait), j'étais mise à l'écart. J'étais très souvent malade et pouvait passer des journées entières sur les toilettes sans que personne ne s'occupe de moi. Pas une seule fois on m'a emmenée chez le médecin. Pour lui, j'étais aussi importante qu'un animal de compagnie. Et encore, quoique...
A 11 ans, j'ai pris de l'importance pour lui. Ma mère m'avait jetée de chez elle (elle n'en pouvait plus la pauvre), et elle m'a dit de téléphoner à mon père pour qu'il vienne me chercher. J'étais une pré-adolescente, ma poitrine commençait à pousser. Et soudain mon père qui n'avait jusqu'ici vu en moi qu'une petite chose bizarre qu'on est obligé de nourrir et d'héberger un mois par an, m'a considérée sous un autre angle. J'étais donc une femme! Il a commencé à me toucher les fesses et la poitrine, sous prétexte d'affection "hou ça pousse" "hou les petites fesses". Il m'a plusieurs fois étreinte de manière abusive, mise à califourchon sur lui alors que je sortais de la salle de bain, nue sous mon peignoir, collé contre lui en prenant mes seins dans ses mains alors que j'avais du une nuit dormir dans le même lit que lui (à 15 ans).

J'ai commencé à faire des cauchemards très explicites vers l'âge de 25 ans, à propose d'abus sexuels graves subis par des enfants. Je suis aujourd'hui persuadée que j'ai subi cela de la part d'un proche étant petite (et aussi à cause de symptômes aujourd'hui évidents pour moi que j'avais petite, mais qui à l'époque n'avaient pas été détectés correctement), mais je n'ai pas de souvenirs précis. J'ai lu beaucoup de choses sur les symptômes de l'inceste et la mémoire traumatique, mais étant donné l'enfance horrible que j'ai eu, cela ne m'étonnerait pas du tout que j'ai complètement occulté de ma mémoire ces choses qu'il aurait été insupportable de me souvenir à l'époque.

De mes 4 ans à mes 6 ans, j'ai été gardée par une femme qui nous battait moi et son fils, avec un martinet. On se prenait chaque jour au moins 3 coups de lanières sur les cuisses. Son fils pleurait, moi je ne ressentais rien. J'avais déjà coupé toutes mes émotions par rapport à elle. Je me souviens que je me disais: "Lui il pleure parce que c'est sa mère, alors il est triste. Moi je m'en fous." Alors que je souffrais terriblement d'être gardée par cette personne qui me haïssait.

A partir de et jusqu'à quel âge ?

De mes 2 ans (?) à il y a 2 mois. J'ai enfin ouvert les yeux complètement et totalement sur la chosification opérée sur moi par ma mère. Formatée à croire que ses démonstrations occasionnelles d'affection étaient de l'amour, j'ai mis longtemps à me défaire de cette belle illusion. Et aussi, pendant longtemps, psychologiquement j'étais incapable de survivre en imaginant que personne ne m'aimait sur cette planète. C'était une horreur absolue que de me dire que ma mère ne m'aimait pas. Je vivais des angoisses terrifiantes, recroquevillée dans mon lit comme un nourrisson, comme happée par un gouffre. Je me consolais alors immédiatement en me disant que ma mère avait fait de son mieux, etc...

Par qui ? (père, mère, grands-parents, autre personne de la famille ou de l'entourage, enseignant...)

Ma mère, mon père, ma grand-mère paternelle qui me détestait tout en me faisant croire à un rapport privilégié avec elle, mes nourrices qui me battaient, me punissaient, me haïssaient, mes instituteurs (Mon institutrice de dernière maternelle, voyant que je savais très bien lire, me laissait dans le coin lecture avec les autres enfants, et me chargeait de m'occuper d'eux pendant qu'elle allait boire son café avec une autre instit de la classe voisine, Mon instit de CP nous interdisait d'aller aux toilettes, puis quand on en arrivait au point de se pisser dessus sur notre chaise, nous envoyait chercher la serpillère dans le local de ménage et on devait nettoyer nous-même, puis on devait se déshabiller dans le couloir et se changer avec nos vêtements de sport. Quand je parlais en classe, elle me mettait du mercurochrome sur le nez, m'appelant le clown, me mettait du gros scotch marron sur la bouche qui m'arrachait la peau des lèvres...)

Cette ou ces personnes avaient-elles elles-mêmes subi de la violence éducative dans leur enfance ? De quel type, pour autant que vous le sachiez ?

Ma mère est née d'un viol. Elle s'est elle-même faite violer plusieurs fois par des membres de la famille et un voisin auquel ma grand-mère l'a "louée" pour qu'il la touche, son père adoptif buvait, elle était battue par ma grand-mère et devait faire le ménage et s'occuper des ses petites soeurs. Mon père a été battu par son père, surcouvé par sa mère (moi je pense abusé par elle). Ma grand-mère (la mère de mon père) a été mariée de force par son père, méprisée, humiliée et forcée de s'occuper de ses 8 frères et soeurs cadets.

Vous souvenez-vous de vos sentiments et de vos réactions d'alors (colère, tristesse, résignation, indifférence, sentiment d'injustice ou au contraire de l'avoir “bien mérité”...) ?

Je commence à accéder à l'ensemble de mes émotions vécues dans mon enfance, et si je devais résumer en un mot, ce serait SOLITUDE. Petite, j'ai tout fait pour me renforcer, m'endurcir, à 20 ans, j'étais une sorte de monstre pervers narcissique.
J'ai eu très peur, je me sentais triste, désespérée, dépressive (j'ai commencé à penser à me suicider vers 9 ans), je fuyais dans les rêveries, l'imaginaire, les livres. Je me suis beaucoup droguée. A 11 ans, je volais de l'alcool dans le bar de mon père pour le boire seule dans ma chambre, ça me soulageait.

Avez-vous subi cette(ces) épreuve(s) dans l'isolement ou avez-vous eu le soutien de quelqu'un ?

J'ai vécu tout cela DANS UN ISOLEMENT TOTAL. Je l'écris en gros, pour alerter tout le monde. Il est possible qu'un enfant vive ce cauchemard sans que personne ne se rendre compte de RIEN. Alors merci à tous ceux qui ont pensé que j'étais "fofolle, rebelle, bohème, libérée, peste, manipulatrice, menteuse, chipie, bordélique, pas sage", parce qu'en réalité j'étais maltraitée, négligée, abusée et seule au monde.

Quelles étaient les conséquences de cette violence lorsque vous étiez enfant ?

Je me rongeais les ongles, je m'évanouissais, je vomissais régulièrement la nuit, je faisais des cauchemards, j'étais malade très souvent, je fuguais, je faisais des crises de nerfs, je me battais dans la cour de l'école, j'étais dispersée, agressive (et je me faisais punir pour cela à l'école bien-sûr!), inquiète, en état d'hypervigilance permanente, progressivement j'ai développé un caractère étrange mêlant extrême servilité avec agressivité défensive.

Quelles en sont les conséquences maintenant que vous êtes adulte ? En particulier vis-à-vis des enfants, et notamment si vous êtes quotidiennement au contact d'enfants (les vôtres, ou professionnellement) - merci de préciser le contexte ?

Je suis célibataire, sans enfants, et je sais que c'est directement lié à ça. J'ai pendant longtemps été incapable de me fixer nulle part, j'ai fait des dépressions, des tentatives de suicide, de la boulimie, je me suis droguée, j'ai beaucoup bu, je me suis comportée de façon indigne au niveau de ma sexualité, je me suis mise en couple un grand nombre de fois, et toujours avec des tarés, des pervers, des sadiques, des violeurs et même un pédophile.
Je suis devenue une artiste, je ne pourrais survivre sans l'art. L'art a un sens tellement profond pour moi que je ne saurais en vivre. Il faudrait que je me vende avec cela, et c'est impossible. Je peins, j'écris, je compose, je crée sans cesse, c'est comme l'air que je respire. Je lis tout le temps. Je suis assez isolée socialement, mais je ne me sens plus du tout coupable de cela. Je prends le temps de me reconstruire et de recréer de nouveaux liens plus sains.

Je suis devenue thérapeute aujourd'hui et je vais (beaucoup) mieux.

Par rapport aux enfants:

Je ne sais par quel miracle, mais je pense qu'il s'agit des livres (je lisais "Mon bel oranger, Poil de carotte, les contes d'Andersen...), j'ai toujours su que j'avais été maltraitée. D'autre part, j'ai frappé mon petit frère quand j'avais 10 ans environ, de façon acharnée et très violente, et je l'ai fait pleurer si fort, que j'ai VU. J'ai eu très honte par la suite, et je me suis promis de ne plus jamais battre d'enfants. J'ai néanmoins régulièrement ressenti des pulsions sadiques (dont je me sentais extrêmement coupable) envers des enfants dont j'avais la charge. (frères ou cousins, enfants baby-sittés ou en centre aéré...)
J'ai commencé à travailler avec des petits dès l'âge de 14 ans, en bénévolat. J'étais malheureusement trop directives pendant longtemps, criant pour les disputer, ou étant dure et éducative parfois "pour leur bien". Mais j'ai toujours été révoltée par les maltraitances et les violences sur les enfants.
Quand les lectures d'Alice Miller m'ont sauvé la vie, j'étais baby-sitter, et j'ai ressenti une grande empathie pour le petit que je gardais. J'ai beaucoup pris sa défense et ne me suis que très rarement comportée de façon "éducative" avec lui. Je serais aujourd'hui totalement incapable de violence sur un enfant, mais je n'en ai pas moi-même.
Je suis terrifiée à l'idée de faire un enfant un jour, non pas parce que je risque de le maltraiter (ça risque pas!!!), mais parce que j'ai très peur de la solitude. J'ai tellement souffert de la solitude, de cet enfermement avec ma mère, que j'ai extrêmement peur que ce fameux "instinct maternel", ces hormones qui se développent à la naissance, me fassent faire "un bad trip" et tomber en dépression.

Si vos parents ont su éviter toute violence, pouvez-vous préciser comment ils s'y sont pris ?


Je ne pense pas être concernée en rien par cette question...

Globalement, que pensez-vous de votre éducation ?

Géniale, hyper épanouissante. Je recommande.

Viviez-vous, enfant, dans une société où la violence éducative est courante ?

La société est créée par des gens qui éduquent. Je pense avoir subi quelque chose d'assez spécifique, mais autour de moi, je ne vois que des anciens enfants souffrants. Je n'ai jamais rencontré personne qui ait été respecté en tant que personne digne de respect, d'amour...Tout le monde me semble objétisé. L'histoire de ma famille a l'air si banale, je pense que plein de personnes ayant subi ce que j'ai vécu n'auront jamais accès à la parole. Parce que j'étais surdouée et passionnée par les livres, je me suis ouverte au monde, mais sans ça, je serais caissière dans mon trou, ou sdf. Je vois dans le métro chaque jour ces personnes qui font la manche, je connais leur passé, leur souffrance. J'ai juste eu plus de chance, d'avoir accès à certaines informations qui m'ont permise d'ouvrir les yeux. Quand je vois aussi les affaires de pédophilie enfouies par les notables, les juges corrompus, la littérature d'aujourd'hui, les pubs, les comportements et les opinions des gens de la télévision, la mentalité de déni qui gouverne notre société française, alors je sais que derrière les portes des maisons ont lieu de grandes tragédies qui n'entrent pas dans les statistiques.

Si vous avez voyagé et pu observer des pratiques coutumières de violence à l'égard des enfants, pouvez-vous les décrire assez précisément : quel(s) type(s) de violence ? par qui ? à qui (sexe, âge, lien de parenté) ? en quelle circonstance ? pour quelles raisons ? en privé ? en public ?

J'ai voyagé en Inde, et là-bas, les enfants se font violer, prostituer, tuer, mutiler. Au Japon, les mères défoulent leur frustration sur leurs enfants. Elles ont la main très leste. Les enfants sont poussés au carriérisme, à l'obéissance, lobotomisés. Ils n'existent pas en tant que sujet, ils sont des membres du groupe. Les pères sont absents. Tout enfant vif, spontané et normal est considéré comme déviant. Au Congo, un enfant c'est une corvée, comme les courses ou le ménage. Au Maroc, un enfant est destiné à aimer Allah, le roi et ses parents. Les garçons, battus, niés dans leur sensibilité, développent une grande violence. Les filles deviennent des zombies obéissants et contenant leur rage. Le Maroc est la première destination au monde pour le tourisme sexuel pédophile (passant depuis peu devant la Thaïlande et les Philippines).

Qu'est-ce qu'évoque pour vous l'expression « violence éducative ordinaire » ?

Rien ne distingue la maltraitance et VEO, l'importance, c'est la solitude affective vécue par l'enfant et l'objétisation opérée par les parents sur eux. Les séquelles psychiques et physiques résultantes du fait d'avoir été traité comme un objet sont dévastatrices pour le Soi. Le niveau de maltraitance ne s'évalue pas aux coups, mais au niveau d'objétisation. J'ai un patient qui n'a pas été frappé et qui est aujourd'hui dans un état bien plus grave que celui dans lequel j'étais à son âge. C'est sa solitude affective et l'importance de son déni qui l'ont mené à toutes ses maladies.

Avez-vous des objections aux idées développées par l'OVEO ? Lesquelles ?

Je pense que vous ne parlez pas suffisamment de ce phénomène qu'est l'objétisation et la solitude affective. Un meutre psychique de masse s'opère chaque jour sur de nombreux enfants qui deviendront les "faux-soi" de demain. Shakespeare a dit: "Le monde entier est un théâtre, Et tous, hommes et femmes, n'en sont que les acteurs." Il ne croyait pas proférer une vérité scientifique par cette métaphore, et pourtant, le vrai Soi des êtres humains est un trésor caché, le véritable or des alchimistes et l'Eldorado tant recherché.

Comment nous avez-vous connus : site ? livre d'Olivier Maurel ? salon ? conférence ? autres ?

Le site d'Alice Miller.

Ce site a-t-il modifié ou renforcé votre point de vue sur la violence éducative à l'égard des enfants ?

Etayé. Je lis tous les articles et les témoignages, c'est instructif et à la fois révoltant.

Si vous acceptez de répondre, merci de préciser sexe, âge et milieu social.

Femme, 32 ans, je n'ai plus de milieu social qui corresponde à ma situation.

Sophie

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