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Nouvelles preuves des effets de la maltraitance infantile sur le cerveau

Une nouvelle preuve, cette fois visible, des effets de la maltraitance sur le cerveau, a peut-être été mise en lumière tout récemment par des chercheurs de l’INSERM et de l’université de Tours, en collaboration avec une équipe canadienne de la McGill University – Douglas Mental Health University Institute, à Montréal au Canada.

Immunomarquage de neurones à parvalbumine en vert entourés par des filets perineuronaux en rouge dans le cortex préfrontal humain. © Arnaud Tanti/Inserm

L’analyse, avec l’accord de leurs familles, des cerveaux de personnes suicidées au cours d’un épisode de dépression majeure, a montré, dans le tissu cérébral de ces personnes, des anomalies du cortex préfrontal, région cérébrale qui permet de réguler les réponses émotionnelles. On y voit que certains neurones sont entourés de filets dits « périneuronaux » plus denses et plus nombreux que ceux présents dans le cerveau de personnes sans antécédents de maltraitance ou de maladie psychiatrique. « Les chercheurs estiment que ces filets périneuronaux pourraient jouer un rôle en cas de traumatisme pendant l’enfance, en figeant les réseaux neuronaux associés à ces souvenirs, prédisposant à des troubles dépressifs ou comportementaux par la suite. »

D’après les chercheurs de l’INSERM, « ces observations renforcent l’hypothèse d’une corrélation entre stress précoce et développement accru des filets périneuronaux. »


Lire le communiqué – salle de presse Inserm (20 janvier 2022) : Nouvelles anomalies cérébrales associées à la maltraitance infantile