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Sondage sur la fessée

Un nouveau sondage sur la fessée.

Plus d’un tiers des parents sont partisans d’une interdiction de la fessée.

Ce sondage a été réalisé par l’Union des Familles en Europe, association présidée par Georges Coste et dont la porte-parole est Dominique Marcilhacy, magistrat, ancien membre du Conseil Economique et Social, ancienne vice-présidente de Familles de France, présidente de la Maison de la Famille de Neuilly.

Comme ce sondage a été réalisé sur internet il a vraisemblablement touché en priorité les membres et les sympathisants de cette association dont la porte-parole est très opposée à l'interdiction des punitions corporelles. Il faut donc tenir compte de ce fait dans l’appréciation de ses résultats, notamment de ceux qui concernent les enfants. Il est vraisemblable en effet qu’ils n’ont répondu à ce questionnaire que poussés par leurs parents, ce qui a pu infléchir leurs réponses. D’autre part, l’enquête ne dit pas si les personnes qui ont répondu étaient toutes françaises. Il est possible qu'elle ait recueilli pas mal d'opinions de pays francophones.

Mais dans l’ensemble, les réponses n’ont rien de particulièrement étonnant par rapport à ce que nous avaient appris d’autres enquêtes réalisées de manière plus scientifique. Et comme les questions étaient nombreuses, elles permettent de se faire une assez bonne idée de la pratique de la violence éducative ordinaire en France.

Elle a porté, d’après l’UFE, sur 685 grands-parents, 856 parents, et 776 enfants qui ont été interrogés sur le site de l’Union des Familles en Europe, en 2006-2007.

On pourra en trouver les résultats complets dans ce document en PDF.

Un des résultats les plus significatifs est celui qui concerne l’interdiction de la fessée.

Sont contre cette interdiction :

61% des grands-parents
53% des parents
39% des enfants

Mais sont pour l’interdiction :

27% des grands-parents
34% des parents
37% des enfants.

Si 34% des parents actuels plutôt orientés à droite sont partisans de l’interdiction, il est probable que, toutes tendances politiques confondues, la proportion de parents favorables à l’interdiction s’approche des 50%.

Dommage que la presse, qui a largement rendu compte de ce sondage, n'ait pas davantage relevé ce point. Elle n'a pas relevé non plus le fait que, n'en déplaise à l'Union des Familles en Europe, toutes les institutions internationales demandent à tous les Etats d'interdire les punitions corporelles.
Y compris l'Organisation Mondiale de la Santé qui, dans son rapport de novembre 2002, a longuement détaillé les effets pathologiques de ces punitions