La violence n'est pas innée chez l'homme. Elle s'acquiert par l'éducation et la pratique sociale.

Françoise Héritier, anthropologue, ethnologue, féministe, femme politique, scientifique (1933 – 2017)

Revue de presse 2020-2021

2021

Novembre

19 novembre : à l'occasion de la Journée internationale des droits des enfants le 20 novembre, Le Monde publie une tribune intitulée "Il est urgent de mener une campagne d’information sur la violence éducative, sa nature et ses effets" rédigée par Daniel Delanoë, Manuèle Lang et Ophélie Perrin, et cosignée par plus de 160 universitaires, personnalités, professeurs de psychiatrie de l’enfant et de l'adolescent, professeurs de pédiatrie, avocats et magistrats, professionnels de l’enfance, sociétés savantes… > Lire la tribune (pdf)

Avril

30 avril : Interview de Célia Grincourt à l'occasion de la journée de la non-violence éducative. À l'occasion de la journée de la non-violence éducative ordinaire, une interview de Célia Grincourt, membre de l'OVEO, paraît sur le site et les réseaux de Gentside. Dans ce montage de 5 minutes, elle aborde plusieurs points de notre déclaration de philosophie.
Célia Grincourt est la fondatrice du podcast "La force de la non-violence", dont plusieurs épisodes abordent de la violence éducative ordinaire (avec Catherine Dumonteil Kremer, Isabelle Filliozat).

19 avril : Le Génie de l’être et autres écritsrecueil de textes de Sylvie Vermeulen « sur les effets de la violence éducative et sur la nécessité de travailler sur soi, ses blessures et ses projections, pour ne pas reproduire la violence subie » que nous avions annoncé dans notre article hommage est à présent disponible à l'achat sur le site des éditions Le Hêtre-Myriadis.

17 avril : Nous ajoutons à nos ressources cette courte vidéo "Avez-vous des traumas que vous ne soupçonnez pas ?" (@catherine_la_psy) de 7'36 en novembre 2020, dans laquelle elle revient sur le terme "traumatisme"  utilisé autrement en psychologie que dans le langage courant. Elle évoque en particulier les traumatismes complexes.

17 avril : Une captation de 2 heures 13 minutes de la conférence gesticulée de Camille Pasquier "…Et baisse les yeux quand je te parle !" est disponible sur sa chaîne Youtube: "Conférence gesticulée filmée en novembre 2020, en plein confinement... (remerciements tout particulier à nos hôtes, illes se reconnaîtront !) Au sujet de ce contexte si particulier : cette captation a été réalisée dans des conditions bien déstabilisantes... 6 personnes dans le public, (bien que très chaleureuses, merci à elles !) ne peuvent en aucun cas remplacer l'énergie d'une salle et un public en temps normal. C'est pourquoi, à mon grand regret, vous noterez sans doute une sorte d'enlisement progressif et un manque de fluidité certain. Une sorte d'incapacité également à faire des ponts avec notre actualité... J'estime malgré tout qu'elle est acceptable ! mais ô combien moins pertinente et percutante qu'en direct live... ! Bon visionnage !".
Présentation de la conférence sur notre siteConférence gesticulée : « Baisse les yeux quand je te parle… »

Mars

24 mars : Dossier dans le magazine Télérama sur les violences faites aux enfants (réservé aux abonné·es). Olivier Maurel et Daniel Delanoë ont été interrogés pour ce dossier et nous avons reçu l'autorisation de mettre à disposition une partie ici : "La mauvaise éducation".

5 mars : Tribune sur le site du journal Le Monde Défendre l’intérêt de l’enfant victime de violences sexuelles relève d’un engagement de toute la société.
Trois anciennes Défenseures des enfants (Claire Brisset, Marie Derain de Vaucresson, Dominique Versini) et l’ancien président du tribunal pour enfants de Bobigny Jean-Pierre Rosenczveig estiment que « modifier la loi sur les crimes sexuels sur mineurs ne suffira pas si l’on ne s’attache pas aux conditions de sa mise en œuvre ».
La tribune indique que des avancées législatives sont en cours sur la reconnaissance du crime d’inceste et de l’âge de quinze en dessous duquel tout acte sexuel par un adulte est un crime. Définitivement, et paradoxalement peu à peu, la société arrive à intégrer que « l’enfant n’est pas un objet sexuel ».
Il y est également reconnu que l’aspect législatif est insuffisant et qu’un plan bien plus large, notamment de formation des professionnel·les et d’information du public, doit être mis en place sur le long terme.
Une phrase retient notre attention : « Sensibilisons enfin les enfants à leur droit de dire non, et à leur capacité d’appeler à l’aide et de porter plainte, ce qui est particulièrement difficile dans un contexte familial. »
Mais comment apprendre à dire « non » lorsque, en même temps, tout au long de l’enfance, on apprend à obéir ?
La question se pose en forme de dissonance cognitive. Soyons clairs, un enfant qui a appris à obéir n’osera pas dire « non » ni s’affirmer dans ses ressentis ou émotions. Il a honte, il se sent coupable, il a peur, et peur de ne pas être cru. Il est souvent terrorisé, sidéré, dissocié, il n’appellera certainement pas à l’aide.
L’éducation à l’obéissance est-elle la manière la plus judicieuse de permettre à l’enfant de poser des limites à l’adulte ? La question mérite d'être posée, parce qu'il s'agit bien de cela !
Une remise en question de la relation hiérarchique des adultes avec les enfants, telle que proposée par l’OVEO, est donc bien nécessaire.
La société tout entière pourra ainsi s’affranchir de cette domination d’un groupe humain sur un autre, domination subie dans l’enfance qui, par ailleurs, semble bien structurer toutes les autres, y compris celles (ou les relations) des adultes entre eux.

Lire la tribune en entier en .pdf

 

2020

Décembre

Sur le site L'Enfant libre : Port du masque pour les enfants : Des professionnels alertent la Défenseure des droits. Des professionnels de l’enfance écrivent à la Défenseure des droits pour qu’elle demande la suspension de l’obligation du masque pour les enfants de six ans et plus. Ils remettent en question la justification sanitaire de la mesure et alertent sur les dégâts déjà visibles sur la santé psychique de nombreux enfants.

2 décembre : une tribune de professionnels (psychologues, pédopsychiatres...) sur le site de France-Soir, à lire au moins pour ses références scientifiques, Impacts traumatiques de la politique sanitaire actuelle sur les enfants : un constat clinique alarmant

Novembre

Des articles sur le reconfinement et le port du masque à l'école à partir de 6 ans :

Octobre

La domination adulte en question, n° 191 (octobre 2020) du journal CQFD ("Mensuel de critique et d’expérimentations sociales") – Un dossier qui met en exergue la domination adulte (et quelques alternatives) sous plusieurs angles  : statut de mineur, urbanisme, scolarité, tentatives d’émancipation ou répressions vécues au fil de l’histoire. De nombreux passages résonnent fortement avec l’actualité. Lire gratuitement l’introduction. Se procurer le journal.

28 octobre

Un article régulièrement mis à jour sur le site "Science pour parents" : La Fessée. Fait notable, cet article remplace un article de 2018 qui relayait des études américaines concluant à l’innocuité des châtiments corporels sous certaines conditions (ces anciennes sources sont accessibles dans les notes du nouvel article, à comparer avec l'article de 1997 de Tom Johnson Une réfutation point par point de l’apologie “scientifique” de la fessée par deux pédiatres américains, toujours d'actualité, puisque ces références continuent à circuler...).
L'article ne va cependant pas jusqu'à mettre en question les buts de l'éducation (obtenir l'obéissance), extrait : "Il est vrai que certaines études montrent que la désobéissance peut être réduite à court terme en utilisant la fessée. Toutefois, ces travaux ont montré de nombreux biais et ont été nuancés, voire parfois réfutés par plusieurs méta-analyses démontrant que la fessée n’est pas plus efficace que d’autres méthodes plus douces, comme le temps mort, pour obtenir l’obéissance immédiate d’un enfant. La large majorité de ces travaux s’accorde[nt] surtout à dire que les enfants recevant des fessées souffrent davantage de problèmes cognitifs, émotionnels et comportementaux sur le long terme que ceux n’en recevant pas. Ces résultats semblent unanimes quels que soient le sexe, l’âge, la classe sociale ou culture étudiés."
Mais sa conclusion mérite d'être citée : "Il semble quand même qu’en général, si les parents utilisent les châtiments corporels, ce n’est pas parce que l’enfant est difficile et qu’ils auraient testé, et jugé, toutes les autres méthodes inefficaces. En fait, une étude rapporte que la plupart des parents utilisant ces pratiques sont ceux les ayant subies étant petits."

8 octobre

Publication dans Libération d'une tribune : Garantir la possibilité d’apprendre autrement.

Suite à l’annonce d’Emmanuel Macron concernant l’interdiction de l’instruction en famille, un collectif de huit signataires (Yazid Arifi, cofondateur de l’Ecole démocratique de Paris, Elodie Bayart, anthropologue, Bernard Collot, instituteur retraité, Marc-André Cotton, enseignant, Manuèle Lang, journaliste, Olivier Maurel, professeur retraité, Daliborka Milovanovic, philosophe, Thierry Pardo chercheur, Ophélie Perrin, thérapeute, Audrey Vernon, comédienne) interpelle les lecteurs de Libération sur un aspect peu abordé dans d’autres articles : celui de la « dérive sécuritaire d’une classe politique qui ne sait gérer la violence que par le contrôle ». « Encore une fois, le sacrifié est l’enfant, défini par sa vulnérabilité qui exige une protection au mépris de ses droits les plus fondamentaux. Protéger un enfant, est-ce le contraindre à vivre et se former d’une certaine manière ? »

2 octobre

Immédiatement après l’annonce d’Emmanuel Macron sur l'interdiction de l’instruction en famille pour lutter contre le séparatisme religieux, Daliborka Milovanovic publie sur son site Le Gai Savoir un texte indigné intitulé Instruction hors école : paradigme de liberté, ultime liberté : « Même en admettant que ce qui le motive est la protection des citoyens, je ne vois pas comment une loi qui restreint les possibilités de vie de ceux et celles auxquels elle s’applique peut les protéger, je ne vois pas comment le contrôle des populations peut créer davantage de joie et de bien-être dans une société […]. Il ne suffit pas de s’agiter dans tous les sens, de supprimer un droit par-ci, par-là, pour réellement protéger les enfants. » Elle pointe le levier utilisé, qui est celui de la peur, aborde le problème de la violence éducative ordinaire et analyse quelques éléments de langage du président, qui semble vouloir nous faire croire que le milieu naturel de l’enfant ne serait plus celui de sa famille.

Avril-Mai

(Sans date) : Mise en ligne par le Dr Muriel Salmona d'un module d'autoformation de 18 mn : Protection de l’enfant contre les violences sexuelles, également disponible sur le site Mémoire traumatique.

29 mai

Une campagne de l’association STOP VEO-Enfance sans violences sera diffusée à la télévision à partir du vendredi 29 mai 2020 pour alerter sur la violence éducative ordinaire  : Les mots que je ne dirais pas (que je ne dirai pas ?).

25 mai

A 20h50 sur Arte (et en replay jusqu'au 30 mai), diffusion du film de Michael Haneke Le Ruban blanc, à voir pour tout ce qu'il dit et montre sur la violence éducative ordinaire... Lire l'article d'Olivier Maurel Notes sur Le Ruban blanc de Michael Haneke.

29 avril-5 mai : mise en ligne sur Youtube de 4 vidéos d'entretiens d'Olivier Maurel avec Lydia Herviel pour son film Humain, à retrouver dans cet article.

22 mars-29 avril : « Comment accompagner nos enfants sans programme ni école, sans punitions ni chantage, sans claque ni fessée ? » Une série d'entretiens sur le forum de l'Enfance libre - Mulhouse. Liens à retrouver dans cet article de notre rubrique Vidéos.

16 avril

« Malgré le 119, malgré les spots publicitaires, radios, interventions dans les émissions de télévision… les enfants maltraités n’ont jamais été plus en danger que depuis le 17 mars, jour de démarrage du confinement. Un fossé invisible s’est creusé entre le discours officiel et la réalité du terrain. Si l’État appelle à la vigilance, les actions sur le terrain n’existent plus. Les enfants peuvent appeler à l’aide, mais ne peuvent être aidés. » Le docteur Hélène Romano diffuse cette alerte sur Youtube pour informer largement l’opinion publique sur la réalité du terrain, avec l’espoir que le gouvernement réagisse.

Le Dr Hélène Romano est également citée dans cet article du 6 avril sur le site de France Culture : Maltraitances infantiles : un tabou à l'épreuve du confinement, article qui donne le lien de sa lettre ouverte au président Emmanuel Macron publiée le 2 avril 2020 sur le blog de Mediapart : Halte au massacre des enfants maltraités.


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