Vous dites : « C’est épuisant de s'occuper des enfants.» Vous avez raison. Vous ajoutez : « Parce que nous devons nous mettre à leur niveau. Nous baisser, nous pencher, nous courber, nous rapetisser. » Là, vous vous trompez. Ce n'est pas tant cela qui fatigue le plus, que le fait d'être obligé de nous élever jusqu'à la hauteur de leurs sentiments. De nous élever, nous étirer, nous mettre sur la pointe des pieds, nous tendre. Pour ne pas les blesser.

Janusz Korczak, Quand je redeviendrai petit (prologue), AFJK.

« L’Agression humaine », de Laurent Bègue, un petit livre majeur

L’Agression humaine, de Laurent Bègue, un petit livre majeur

Par Olivier Maurel, fondateur de l'OVEO

Si j’avais à recommander à des étudiants un livre qui fasse le tour des recherches actuelles sur la violence et l’agression humaine, c’est certainement le livre de Laurent Bègue que je choisirais.

Laurent Bègue est membre de l’Institut universitaire de France et professeur de psychologie sociale à l’université de Grenoble, où il dirige le laboratoire interuniversitaire de psychologie “Personnalité, cognition, changement social”. Il a écrit un grand nombre d’articles sur l’agression et sur le rôle du sentiment de justice dans les relations sociales. J’avais eu le plaisir de le rencontrer en 2002 au cours d’un colloque et j’avais déjà été frappé par la clarté et la solidité de son exposé.

Dans ce petit volume de 150 pages (paru chez Dunod en septembre 2010), il réussit à faire le point, de façon très claire, sur l’état présent de la recherche sur l’agression humaine. Toutes ses affirmations sont fondées sur des enquêtes précises constamment référencées, ce qui fait de son livre une véritable mine d’informations infiniment plus sûres que tout ce qu’on peut trouver dans la plupart des livres récents sur la violence.

Par rapport à un bon nombre de ces livres, ce qui contribue à la clarté de l’argumentation de Laurent Bègue, c’est qu’il a eu soin de dissiper le brouillard de la théorie dominante qui, en France, obscurcit la majorité des recherches sur la violence : la théorie des pulsions de Freud. Il n’y va pas par quatre chemins : « Aujourd’hui, l’idée d’instinct de mort n’est plus jugée crédible ni scientifiquement utile pour expliquer les conduites destructives. [...] Leur compréhension contemporaine fait l’économie de la psychanalyse. L’approche freudienne n’a plus aujourd’hui sa place dans la recherche scientifique sur l’agression, notamment du fait de l’impossibilité de procéder à un test empirique de ses principales hypothèses. » (P. 40-41.) Une fois cela dit, le terrain est dégagé pour que la recherche puisse se faire sur des bases solides.

Toujours par comparaison avec la majorité des livres récents sur la violence, L'Agression humaine a le grand mérite d’accorder une réelle importance au thème auquel ce site est consacré : la violence éducative. Laurent Bègue fait état de recherches récentes, comme celles de E. T. Gershoff, publiées en 2002, qui montrent le lien entre l’agression à l’adolescence ou à l’âge adulte et les châtiments corporels subis dans l’enfance (p. 33). L'usage des châtiments corporels « augmente à long terme l’agressivité, la délinquance, les conduites abusives envers conjoints et enfants, et le risque de victimation personnelle, ainsi que diverses conséquences délétères sur la santé mentale (dépression, alcoolisme et tendances suicidaires). » (P. 58.) De même, une étude sur 900 000 élèves de 12 pays sur une période de 70 ans montre qu’une des conditions de la réussite scolaire est l’application de règles disciplinaires claires mais « sans usage de sanctions extrêmes », notamment les châtiments corporels (p. 34). Pour Laurent Bègue, « en se référant à la théorie de l’apprentissage, on peut considérer que l’administration de châtiments corporels aux enfants peut également constituer un modèle d’agression, ayant pour conséquence de favoriser l’agression par la suite plutôt que de l’inhiber » (p. 57). Et il poursuit : « Des recherches sur les punitions corporelles démontrent quant à elles que leur efficacité se limite à une soumission immédiate de la part de ceux qui les reçoivent. Les autres conséquences sont généralement néfastes. » (P. 58.) De même, Laurent Bègue mentionne la pratique des châtiments corporels parmi les formes de violences qui font des Etats du Sud des Etats-Unis des Etats sensiblement plus violents que ceux du Nord.

Bien sûr, dans son livre, Laurent Bègue n'accorde pas à la violence éducative la même importance que nous qui nous consacrons à cette forme de violence. Mais sa rigueur et sa précision nous donnent une occasion de mieux cerner, parmi les causes généralement attribuées à la violence et à l’agression humaines, celles qui peuvent avoir pour origine la violence éducative et celles qui ne relèvent pas de son influence.

Or, quand on examine de près l’ensemble des causes que la recherche scientifique attribue à l’agression humaine, d’après le livre de Laurent Bègue, on n’en trouve que deux qui paraissent, à première vue au moins, indépendantes de la violence éducative prise dans son sens le plus large, c’est-à-dire incluant la violence verbale, la violence psychologique et la négligence.

La première de ces causes est l’exposition du fœtus, pendant la grossesse, à des produits tératogènes dont les effets peuvent être causes de violences à l’adolescence ou à l’âge adulte. En fait, en matière de produits tératogènes, Laurent Bègue ne cite que la nicotine. Une étude a en effet prouvé que le tabagisme de la mère pendant la grossesse, si elle fume une vingtaine de cigarettes par jour, peut multiplier par deux le taux de violences de l’enfant à naître (p. 93). Mais, s’il ne s’agit pas d’ignorance, le fait de fumer pendant la grossesse peut être considéré, chez la mère, comme une forme de maltraitance prénatale par indifférence aux effets possibles du tabagisme sur son enfant.

La seconde cause qui semble elle aussi indépendante de la violence éducative est liée aux complications pendant l’accouchement. On a pu montrer en effet que « 80 % des délinquants violents avaient eu des complications à la naissance contre 47 % des non-délinquants » (p. 93). Combiné avec les effets de la nicotine dont on a vu le lien possible avec la violence éducative, ce taux de délinquance est multiplié par cinq. Il n’est pas impossible que ce taux s’explique par le fait qu’en cas de complications, l’enfant est souvent séparé de sa mère, parfois pour une longue durée, et que le lien ne peut donc pas se former. Ces séparations ne sont pas toujours indispensables et leur effet peut être adouci si l’on veille par exemple à ce que le bébé reste à proximité de sa mère ou à ce que son père soit présent à ses côtés. Si cette hypothèse est exacte, on pourrait se trouver ici en présence d’une forme de violence institutionnelle dans les maternités.

Tous les autres facteurs d’agression cités par Laurent Bègue peuvent avoir un lien avec la violence éducative.

C’est évident en ce qui concerne, par exemple, les jugements humiliants, dévalorisants et prédéterminants qui assignent les enfants à devenir conformes à la manière dont on les juge. On est là en pleine violence psychologique. De même, le fait que les garçons se considèrent souvent eux-mêmes comme agressifs et se comportent conformément à cette idée qu’ils ont d’eux-mêmes peut très bien venir des jugements habituellement portés sur les garçons qui sont des assignations contraignantes à se comporter selon leur genre.

Le manque de supervision du travail scolaire et du comportement des enfants, qui entre aussi, directement ou indirectement, dans les causes de l’agression et de la délinquance, s’il est une forme de négligence, est aussi une forme de violence éducative.

Deux facteurs d’agression et de violence considérés comme très importants sont le rejet de certains enfants par les autres élèves (on l’a trouvé souvent aux Etats-Unis à l’origine des fusillades dans les écoles) et l’association avec des pairs agressifs ou délinquants. En ce qui concerne le premier cas, le chercheur québécois Richard Tremblay a montré, dans son livre Prévenir la violence (Odile Jacob, 2008), que « les enfants qui ne réussissent pas à apprendre des alternatives socialement acceptables à l’agression physique sont rejetés par les autres enfants et par les adultes ». Cette tendance à l’agressivité peut avoir à faire avec la manière dont ils sont traités chez eux. Or, souvent aussi, les enfants qui sont rejetés pour leur agressivité ont tendance, par affinités, à se lier avec des enfants eux aussi marginalisés pour la même raison. Autrement dit, dans ces deux causes de violence, la responsabilité de la violence éducative peut aussi être suspectée.

L’alcoolisme et certaines drogues sont également des causes de violence. Mais on sait bien aujourd’hui que la toxicomanie et l’alcoolisme ont souvent eux-mêmes pour cause des souffrances d’enfance et que, dans les pays où les punitions corporelles ont été interdites, on a vu baisser le taux de ces deux addictions.

Laurent Bègue cite plusieurs études qui montrent les effets que peuvent avoir sur l’agressivité les jeux vidéo violents, les films violents, les chansons aux paroles agressives et même la simple vue d’armes à feu. Mais là encore, on peut se demander dans quelle mesure le goût de ces jeux, de ces films, de ces chansons, ainsi que le goût des armes, ne sont pas provoqués par une accoutumance à la violence dès le plus jeune âge, accoutumance elle-même engendrée et entretenue par la violence éducative.

Restent alors les facteurs génétiques à l’effet desquels on attribue certaines formes de violence. Laurent Bègue lui-même est très réservé sur ce sujet. Pour lui, l’importance des facteurs génétiques « reste à clarifier, car son estimation est extrêmement dépendante des méthodes de mesure employées en génétique des comportements » (p. 27). Il cite toutefois une étude menée à l’université de Floride qui aurait montré que les porteurs du gène monoamine-oxydase A seraient davantage portés à l’agression que ceux qui ne le portent pas. Dommage qu’il n’ait pas mentionné les recherches du biologiste canadien Michael Meaney, qui a montré que les gènes eux-mêmes pouvaient être influencés par l’éducation. En effet, de jeunes rats bien maternés et caressés par leur mère deviennent capables de beaucoup mieux maîtriser le stress que des rats délaissés par leur mère. Or, la maîtrise du stress se fait par le biais de gènes de l’hippocampe qui, une fois activés, neutralisent l’action des hormones du stress sur l’organisme. Autrement dit, des effets auxquels on attribue une origine génétique pourraient très bien être liés au type d’éducation plus ou moins affectueux ou plus ou moins violent mis en pratique par les parents et qui pourrait activer ou désactiver certains gènes portant à la violence.

On pourrait être également tenté d’attribuer à la génétique le fait que, « selon diverses analyses longitudinales, avant l’âge de 4 ans environ, 10 % des enfants se distinguent des autres par une plus forte propension à l’agression ». Mais les chercheurs canadiens dont les études ont fourni ce résultat ne se sont pas souciés de savoir si ces enfants-là n’avaient pas été plus malmenés que les autres.

Les niveaux de QI ou des capacités préfrontales sous-développées chez certains enfants peuvent très bien être liés aussi à des méthodes d’éducation inadaptées qui ont entravé le développement de certaines facultés cognitives.

Enfin, pour ce qui est de l’effet des hormones, qui peuvent jouer un rôle dans la tendance à l’agression, Laurent Bègue dit très clairement que « le rôle des expériences d’adversité sociale (négligence, mauvais traitements parentaux) a également été souligné dans les perturbations de la cortisolémie et plus largement de l’axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien » (p. 84). Ce qui pourrait expliquer également deux faits étranges établis par des chercheurs. Le premier est que l’exposition au risque cardio-vasculaire serait associée, chez ceux qui y sont prédisposés, à « un sens aigu de la compétition, un sentiment chronique d’urgence » et une certaine irritabilité et agressivité. « Ils sont plus fréquemment auteurs de maltraitance familiale envers leurs enfants et leur conjoint. » (P. 95.) Il en va de même des déséquilibres hormonaux (manque de sérotonine et de cortisol et excès de testostérone) qui peuvent être cause d’agressivité, mais qui ont pu être provoqués dans la petite enfance par des traitements qui auraient perturbé l’axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien, qui contrôle précisément la biologie des hormones.

Mais quand on parle de violence éducative, il ne faut pas seulement penser à la capacité qu’elle a de produire chez ceux qui la subissent des tendances agressives ou antisociales. Il faut aussi tenir compte de ses effets sur les comportements innés relationnels des enfants, et notamment sur l’empathie. En effet, le blindage qu’un enfant soumis à la violence éducative doit mettre en place en lui-même pour ne pas trop souffrir peut l’amener non seulement à se couper de ses propres émotions, mais aussi de celles des autres, et à devenir insensible à leur souffrance. Or, le manque d’empathie se manifeste dans trois autres des causes de violence que cite Laurent Bègue.

La première et la plus évidente est la psychopathie. Une des principales caractéristiques de ceux que l’on nomme psychopathes est précisément leur manque d’empathie, qui peut donc être provoqué par la violence éducative. La seconde est une survalorisation collective de la notion d’honneur, survalorisation que l’on peut constater notamment dans les régions et les pays où se pratique la vendetta. Ces pays de tradition patriarcale ont en général conservé des formes de punitions corporelles particulièrement violentes. Il n’est donc pas étonnant que des valeurs familiales comme l’honneur l’emportent facilement sur le respect de la vie d’autrui à l’égard de qui on a perdu la capacité d’empathie, surtout s’il s’agit d’un membre du clan adverse.

La troisième cause de violence, qui semble, elle, être enracinée en nous beaucoup plus profondément, puisqu’elle se manifeste clairement chez les animaux sociaux, c’est celle que l’on pourrait schématiser par l’opposition entre “nous” et “eux”, l’opposition entre le groupe auquel on appartient et les autres, les étrangers au groupe, qui deviennent facilement des adversaires, voire des ennemis que l’on peut détruire sans pitié. Même un groupe de pacifiques bonobos, lorsqu’il rencontre un autre groupe de bonobos, lui manifeste d’abord une violente hostilité. Ce n’est qu’après des accrochages assez intenses que des relations plus pacifiques peuvent se rétablir, d’abord par des épouillages mutuels, puis par le biais de la sexualité débridée de cette espèce. Laurent Bègue mentionne de nombreuses expériences qui ont montré que, chez les humains, il suffit d’une distinction purement arbitraire entre groupes, par tirage au sort, par exemple, ou par couleur de vêtements, pour qu’apparaisse dans chaque groupe un sentiment d’appartenance et donc d’hostilité pour le groupe différent. Une telle réaction primaire, qui semble bien innée et qui, dans la nature, peut jouer un certain rôle dans la survie des groupes, peut difficilement être évitée si les capacités d’empathie sont de quelque façon amoindries. Au niveau purement émotionnel, et indépendamment de toute culture de l’altruisme, seule l’empathie peut faire percevoir les membres des autres groupes humains comme des humains à part entière, qui méritent donc pleinement respect et compassion. Laurent Bègue montre bien, d’ailleurs, qu’il n’y a pas d’exemple de génocide qui n’ait été précédé d’une dévalorisation, d’une déshumanisation, voire d’une animalisation des victimes, animalisation qui est, bien sûr, encouragée par la propagande, mais qui prend aussi sa source dans le sentiment de l’étrangeté de l’autre. A l’inverse, l’exemple des Justes est ici particulièrement parlant, puisque ce sont des hommes et des femmes qui ont sauvé des personnes qui n’étaient souvent ni de leur religion, ni de leur pays, ni de leur langue et qui n’appartenaient donc en rien à leur groupe social. La majorité de ceux que Samuel et Pearl Oliner ont interrogés ont cité quatre caractéristiques de leur éducation : ils ont eu des parents affectueux, des parents qui leur ont appris l’altruisme, des parents qui leur ont fait confiance, et une éducation non autoritaire et non répressive. Il est très probable que l’apprentissage de l’altruisme dont les Justes ont bénéficié s’est fait beaucoup plus par l’exemple que par des sermons, et leur capacité d’empathie et de compassion n’a pas eu de mal à s’étendre au-delà de leur famille, de leurs proches, de leur pays et de leur propre religion. On peut mesurer ici la valeur humanisante d’une éducation chaleureuse qui respecte les besoins des enfants, qui leur permet d’avoir confiance en eux-mêmes, qui leur offre des exemples de comportement altruiste et qui leur permet d’épanouir toutes leurs capacités d’empathie.

Il me semble donc que, pour prendre une image, la quasi-totalité des ruisseaux qui en arrivent à former l’océan de la violence humaine ont en fait une source commune principale : la violence éducative. Ce qui n’a rien d’étonnant dans la mesure où cette violence est infligée aux enfants par les personnes qui devraient constituer leur base de sécurité, et où elle les marque profondément dès leur plus jeune âge, à la source de leur vie, et pendant toutes les années où leur cerveau se forme. Dans la mesure où cette violence, parce qu’on la croyait éducative, a été infligée à la quasi-totalité de l’humanité, il n’est pas étonnant que notre espèce en soit arrivée aujourd’hui à une capacité de destruction qui non seulement la menace elle-même, mais avec elle une grande partie des autres espèces.

Laurent Bègue a à mon avis, entre autres mérites, celui de ne s’être pas réfugié derrière la paresseuse formule que croient profonde ceux qui l’utilisent : « La violence humaine est une énigme. » Il montre bien que la violence humaine a des causes décelables. La seule critique que je lui ferai est d’avoir mis toutes ces causes sur le même plan et de n’avoir pas montré que l’une d’entre elles est en grande partie la source principale des autres. Et je souhaite que cette critique lui suggère d’autres enquêtes sociologiques qui viseraient à vérifier cette hypothèse.


Réponse de Laurent Bègue à Olivier Maurel :

Je vous remercie d'avoir pris le temps de lire mon livre, et suis heureux de constater qu'il a été investi par un homme qui connaît son sujet. Je ne vois pas d'erreur d'interprétation dans votre recension, et n'y constate qu'un petit oubli mineur : vous indiquez que je n'évoque que le tabac comme facteur tératogène. J'ai également mentionné, certes brièvement, le plomb, les PCP et la pollution atmosphérique (voir p. 31).

Votre observation concernant le nivellement des causes est très pertinente : il est difficile d'apprécier le poids causal des facteurs étudiés, car ils sont pratiquement tous interdépendants. Il m'a donc semblé plus prudent de ne pas les hiérarchiser fortement. Aussi, votre idée d'organisation de la plupart des travaux que je cite autour des violences éducatives me semble intéressant. Certains vous objecteront peut-être que le périmètre de ce qui est appelé “éducatif” devient assez large. Cela ne me pose pas de problème. Ce en quoi je vous rejoins inconditionnellement, c'est qu'à l'âge où l'impact environnemental sur l'individu est le plus élevé, l'essentiel des sources d'influence de la violence est médiatisé par le domaine éducatif.

Avec mes remerciements renouvelés pour le temps et l'intérêt que vous avez accordé à mon livre.
Sincères salutations,

Laurent BEGUE


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