Il ne peut y avoir plus vive révélation de l'âme d'une société que la manière dont elle traite ses enfants.

Nelson Mandela, Un long chemin vers la liberté.

Violence éducative ordinaire et domination masculine

Par Anne Le Quellec, membre de l'OVEO

Le patriarcat provient-il d’une tendance innée des hommes à dominer ? Fréquemment j’entends affirmer que les hormones sexuelles expliquent certaines différences comportementales entre filles et garçons. Mais, en prenant le temps d’observer attentivement ce qui se passe autour de moi, je constate d’une part que cette différence souffre de nombreuses exceptions, d’autre part que les attentes sociales et familiales envers les enfants selon leur sexe modifient le naturel de la majorité d’entre eux. C’est de ces attentes et de leurs conséquences que je voudrais parler, en m’appuyant essentiellement sur l’ouvrage d’Elena Gianini Belotti, Du côté des petites filles, paru en 1973. Elle y a relaté de très nombreuses observations directes de l’enfant – dès sa naissance – et des rapports que les adultes établissaient avec lui dans la famille, dans les crèches et les écoles maternelles, primaires et secondaires. Conformément à l’objet féministe de son étude, elle s’est intéressée surtout aux conséquences de ce véritable conditionnement sur le destin des filles, sans s’étendre à propos des effets d’une telle éducation sur les garçons. Or les « pressions éducatives différenciées1 » décrites par l’auteure de ce livre remettent en question l’idée d’une volonté masculine innée de domination, ce que je vais tenter de mettre en évidence en m’aidant de témoignages complémentaires.

Attentes et regard de la société sur les enfants

« C’est un garçon. » « C’est une fille. » Ce sont les premiers mots que prononce le médecin dès que l’enfant est né en réponse à la demande muette ou explicite de la mère. Lui, ou elle, sont tout à fait ignorants du problème du sexe auquel ils appartiennent, et le resteront encore longtemps. Mais il y a quelqu’un pour s’en préoccuper entre-temps, et qui a déjà les idées claires sur le modèle idéal de garçon ou de fille. Le fils, ou la fille, doit correspondre le plus possible à ce modèle. A n’importe quel prix2.

Cette question du sexe de l’enfant reste très importante aujourd’hui, par souci de son intégration à un monde globalement toujours très sexiste, mais aussi parce que les enfants sont couramment appréciés pour ce qu’ils apportent plus que pour eux-mêmes :

Ce désir exaspéré d’avoir des enfants de sexes différents, avec une nette préférence pour les garçons, n’aurait pas de raison d’être si l’attente des parents n’était pas aussi radicalement différente selon les deux sexes. En fait, si chaque enfant était perçu comme un individu unique, pourvu de possibilités propres, auquel on offrirait le maximum pour l’aider à se développer dans la direction qui lui est propre, la question du sexe perdrait automatiquement de l’importance3.

Si, en 2009, la préférence pour les garçons a perdu du terrain, les arguments en faveur de tel ou tel sexe, quand préférence il y a, révèlent la ténacité des idées reçues : par exemple, les filles seraient moins turbulentes que les garçons… Pourtant, les observations rapportées par Elena Gianini Belotti ont montré une grande variété de caractères dès la naissance, sans aucun lien avec le sexe des bébés, ce qui enlève toute crédibilité à la définition de tempéraments « féminin » et « masculin ». Mais, face à cette habile, voire impétueuse, persuasion de se comporter selon les attentes liées à leur sexe, la plupart des enfants capitulent dès leur plus jeune âge, donnant ainsi raison aux idées reçues. Certains sont même suffisamment sensibles pour que l’intime conviction de leurs parents suffise, sans demande explicite, à influencer leur comportement.

Du côté des petits garçons

En France (et quasiment partout dans le monde), les garçons doivent être forts, force étant d’ailleurs confondue avec dureté. Par conséquent, on les rabaisse s’ils pleurent, se plaignent, expriment leurs émotions :

On parle souvent d’oppression des femmes dans notre société, mais l’oppression des hommes existe aussi et commence dès la minute où nous connaissons le sexe de l’enfant que nous portons. Les garçons sont priés de ne pas ressentir et ils ne doivent pas avoir non plus de contacts affectueux entre eux. Très souvent, à partir de 4 ans, on ne voit plus deux petits garçons se tenir la main, ils ne doivent pas se plaindre au risque de passer pour des êtres faibles, sans dignité. Il suffit de regarder ce qui se passe à l’entrée et à la sortie des écoles : les garçons n’ont, très vite, pas le droit de montrer que leurs parents leur manquent. A la sortie du collège, on les voit fréquemment se « cogner » pour rien, pour rire. Ils ne sont pourtant pas nombreux à apprécier la farce, mais font cependant amende honorable. Peu à peu, on les enferme dans une épaisse carcasse dont ils sont les premiers à souffrir et qui leur sera reprochée dans leur couple. Coupés d’eux-mêmes, il leur sera alors très pénible de parler d’eux et de leurs sentiments. Ils ne parviennent quelquefois même pas à comprendre en quoi consiste cette démarche tant elle leur semble étrange. En dix ans d’animation de groupes d’écoute des émotions, je dois reconnaître malgré cela que les plus jeunes hommes sont moins coupés d’eux-mêmes, mais le progrès est lent à se manifester4.

L’on demeure également gêné, voire choqué, quand un garçon prend goût à des jeux « de fille », le tabou étant nettement plus prononcé que lorsqu’une fille joue à des jeux « de garçon ». Les catalogues et rayons de jouets restent sexistes : pages roses pour les filles, bleues pour les garçons, jouets domestiques et de séduction pour les filles, jouets conquérants et techniques pour les garçons5… Ces attentes existent aussi à la crèche, à l’école maternelle, dans la littérature et les films d’animation pour enfants : le petit garçon y trouve une quantité de modèles masculins stéréotypés auxquels il ne s’identifie qu’en niant une part de lui-même.


Le préjudice de tels stéréotypes a été davantage dénoncé pour les filles que pour les garçons, comme si le fait de devoir toujours se mettre en position de force ne pouvait rendre malheureux.

Si l’on regarde du côté des petites filles, il est clair qu’elles ne sont pas les seules victimes d’un conditionnement négatif en fonction de leur sexe […]. Qu’est-ce qu’un garçon peut tirer de positif de l’arrogante présomption d’appartenir à une caste supérieure, du seul fait qu’il est né garçon ? La mutilation qu’il subit est tout aussi catastrophique que celle de la petite fille persuadée de son infériorité du fait même d’appartenir au sexe féminin, et son développement à lui en tant qu’individu en est déformé, sa personnalité appauvrie, ce qui rend difficiles les rapports entre les deux sexes6.

Toutes les sociétés a priori poussent les garçons à se bagarrer, admettent comme inoffensives, souhaitables même (cela leur forme le caractère !), des corrections brutales à leur égard, en vertu du préjugé selon lequel ils y sont moins sensibles que les filles.


Portant déjà une lourde responsabilité dans la négation de la violence éducative ordinaire, la théorie freudienne des pulsions – considérée par de nombreux intellectuels comme un acquis définitif sur la nature humaine7 – n’est sans doute pas pour rien dans la persistance, en dépit de l’évidence rapportée par l’observation, de cette idée que la brusquerie des garçons provient des hormones mâles. Bien des adultes voient donc là matière supplémentaire à corriger, confondant une fois de plus les causes avec les conséquences !

Le pouvoir des femmes

Comme Elena Gianini Belotti, féministe notoire, l’écrivait dans la préface de son ouvrage le plus connu, les principales victimes de la violence masculine après les enfants participent plus souvent qu’on ne l’imagine à cette injustice :

Dans cette analyse, la critique faite aux femmes ne veut pas être un acte d’accusation, mais une incitation à prendre conscience des conditionnements subis pour ne pas les reproduire et en même temps se rendre compte qu’ils peuvent être modifiés. Cette rupture à produire, qui concerne tout le monde, surtout les femmes à qui est confiée l’éducation des enfants, ne consiste pas à former les petites filles à l’image des modèles masculins, mais à faire en sorte que chaque individu qui naît ait la possibilité de se développer de la façon qui lui convient le mieux, indépendamment du sexe auquel il appartient8.

Dans un monde essentiellement patriarcal, hiérarchisé, empreint de sexisme, bien des femmes sont encore opprimées, rabaissées, exploitées, ce dès la petite enfance. Comment alors ne pas concevoir qu’elles puissent en éprouver une forte rancœur et la déverser – au moins pour une part, refoulée, lors de l’exercice du seul pouvoir qui leur est laissé en toute exclusivité – sur les petits enfants, et donc sur les petits garçons ?!

La mère communique parfaitement son état d’âme et ses désirs à l’enfant qu’elle allaite. Le nouveau-né a une sensibilité très aiguë de la manière dont on le tient. Il apprend très vite, à de nombreux signes, s’il lui est permis de s’abandonner tranquillement aux plaisirs du repas, ou si ceux-ci lui sont interdits […]. Il y a une manière de dire « dépêche-toi » ou « prends ton temps » que le nouveau-né perçoit dans les moindres gestes de l’adulte qui est en train de le nourrir. Il n’est pas encore à même d’interpréter les mimiques sur le visage de sa mère (mais cela ne saurait tarder tant il est vrai que vers le second mois il répond au sourire par un sourire), ni de comprendre les mots qu’elle lui adresse (mais il saisit parfaitement, au ton de la voix, la douceur ou la dureté), il est dans un contact habituel si étroit avec son corps qu’il comprend parfaitement ce qui se passe, au moindre mouvement impatient d’un bras, à un brusque changement de position, à la façon dont la mère lui offre ou lui refuse son corps, à la position précaire ou confortable où il est mis, aux caresses qu’on lui donne ou lui refuse. Le nouveau-né perçoit très clairement le moindre malaise : il cherche alors immédiatement à comprendre ce qu’on veut de lui pour tenter de s’y conformer parce que le malaise lui est intolérable. L’accord entre la mère et l’enfant devrait découler de ce que la mère se plie aux exigences de l’enfant mais trop souvent il résulte, au contraire, de la soumission de l’enfant aux demandes de sa mère9.

L’auteure dénonçait ici une manifestation hostile de mère à fille. Mais il n’en est pas moins vraisemblable qu’une femme ayant refoulé une grande colère envers les hommes puisse transmettre, par le biais de sa relation très proche avec le petit garçon, des sentiments peu tendres. Pour les mêmes raisons, la plupart du temps de façon inconsciente, cela peut aussi se produire aisément dans les maternités, les crèches, les écoles maternelles, où exercent très majoritairement des femmes.


En considérant comme nécessairement féminin le rôle des soins aux petits enfants, le système patriarcal ne favorise pas la parité dans les domaines économiques et politiques. Mais, pour certaines mères – qu’elles en soient ou non conscientes – cette exclusivité représente un pouvoir qu’elles ne tiennent pas à partager, dès la grossesse, avec leur compagnon. Par exemple, dans Du côté des petites filles, on peut observer que bien des mères sont indulgentes envers leur « petit homme », l’allaitent plus volontiers et plus longtemps qu’une fille et en acceptent plus facilement l’opposition10 :

Du côté des petits garçons, le discours implicite des mères est différent [de celui aux petites filles] : « Tu peux faire ce que tu veux, c’est ton droit, mais comme je suis disposée à rester à ton service, ne te détache pas de moi11. »

Or, ne sont-ils pas dans ce cas l’objet des projections affectives de leur mère, leurs liens satisfaisant d’abord les besoins de l’adulte12 ? Il leur sera ensuite très difficile de se libérer d’une telle emprise qui constituera une perturbation supplémentaire – en plus des attentes de la société à leur égard – dans les relations ultérieures avec les femmes.


Par ailleurs, à une époque où l’on recherchait la libération sexuelle sans nécessairement respecter le corps des enfants13, Elena Gianini Belotti interprétait les gestes affectueux et remarques flatteuses sur les parties génitales du tout petit garçon comme quelque chose de gratifiant pour lui, mais certaines attitudes donnent une idée de ce que l’on peut faire « innocemment » à un tout petit :

Il est vrai que l’organe sexuel masculin est plus visible que l’organe féminin, et susceptible d’exhibitions qui suscitent l’hilarité, la curiosité, l’intérêt, comme c’est le cas par exemple lorsqu’un petit garçon urine à l’improviste, arrosant le visage de la personne qui est en face de lui, ou encore lorsque son sexe est en érection, phénomène qui se produit à un âge très précoce et qui suscite dans certain cas un embarras amusé, dans d’autres une franche gaieté et même des gestes pour palper, chatouiller la zone génitale, et souvent des baisers. Pareille chose susciterait l’horreur si cela survenait entre un père et sa petite fille ; une mère n’agit jamais ainsi avec sa fille. Même si l’organe féminin est moins apparent, il existe pourtant, mais on l’ignore volontairement14.

Outre que toute personne à laquelle est confié un enfant peut projeter sur lui des fantasmes sexuels15, il n’est pas rare de voir encore réprimer les manifestations naturelles du garçonnet :

Il est vrai que parfois les mères réagissent aux exhibitions génitales des petits garçons de façon répressive, avec des épithètes du genre : « petit dégoûtant », « petit cochon », « malpropre », et ainsi de suite, mais c’est une manière de révéler l’existence des organes sexuels au lieu de les ignorer complètement comme cela se passe pour les petites filles16.

Et il y a ces attentes auxquelles un garçon trop « féminin » doit répondre dès le berceau :

Sa mère, qui le gouverne à son gré, le faisant dormir plus que nécessaire par exemple, l’accuse d’être une marmotte et tente de mille manières de l’inciter à marcher, à jouer et surtout à se défendre quand d’autres enfants l’agressent. Elle se plaint qu’il ne réagisse pas aux attaques de ses camarades : « Quel drôle de garçon tu fais », lui dit-elle souvent, puis elle le serre passionnément contre sa poitrine en lui disant : « Tu es le petit homme de ta maman. » Elle l’habille en homme, veut qu’il fasse pipi debout comme un homme, elle est fière de ses organes génitaux qu’elle juge bien développés, et raconte minutieusement, avec orgueil, les prouesses que Marco a accomplies. Elle tire des plans sur l’avenir de l’enfant, elle a hâte qu’il soit grand, et elle le voit déjà comme un soutien17.

De telles manipulations risquent fort de perpétuer la division entre les sexes. Dans le pire des cas, pas si rares à en voir la quantité d’hommes qui en veulent aux femmes, la relation mère-fils peut être extrêmement déstabilisante pour lui : il est à la fois « son petit homme », malléable à ses besoins affectifs, mais elle ne le protège pas de la violence paternelle. Parfois même, elle l’y expose : qui n’a pas entendu, à la sortie de l’école, des menaces telles que : « Tu vas voir quand ton père rentrera ! » ? Ceci étant considéré par la société comme ordinaire et éducatif, la cruelle trahison maternelle n’est pas dénoncée, pas plus que la non-assistance à personne en danger. L’enfant ne peut donc que refouler sa rage, dont il se libérera le cas échéant sur des personnes de substitution18 plus faibles que lui, sa mère restant le plus souvent idéalisée. Et si, statistiquement, les femmes sont moins souvent que les hommes amenées à frapper des enfants, il leur est tout à fait possible d’exercer des violences subtiles envers les très jeunes, qui leur sont exclusivement confiés. Une légère tape ou une fessée donnée sur la couche peuvent être ressenties par un bébé comme une véritable attaque de la personne censée le protéger19.

Comment rompre le cercle vicieux ?

La lutte contre cette réelle domination masculine millénaire sera plus efficace si, de plus en plus nombreux, hommes ou femmes, nous admettons l’existence de ce cercle vicieux et si, pour contribuer à le rompre :

- nous reconnaissons la portée du pouvoir que les femmes ont sur les enfants des deux sexes ;

- nous acceptons de nous interroger sur notre possible hostilité envers les hommes de notre enfance pour éviter de la reporter sur les petits garçons, mais aussi sur notre possible hostilité envers les femmes de notre enfance pour ne pas la reporter sur les petites filles : ce simple effort est le commencement d’une solution, surtout si on dit la vérité aux enfants20 ;

- nous revendiquons le partage à égalité entre hommes et femmes des soins aux enfants, mais parce qu’il s’agit d’une chance et non d’une corvée, le risque de le percevoir comme contraignant provenant d’ailleurs de l’absence de partage :

L’enfant interpelle toujours justement sa mère, il est présent. Une mère attentive peut retrouver en lui les fondements et le chemin de sa propre réalisation21.

- nous réfléchissons à notre vision du féminin et du masculin et aux attentes qui en découlent : l’espoir d’une réelle parité dans les soins aux enfants repose sur un changement radical à cet égard. Voici ce qu’en dit un jeune papa, assistant en maternelle, seul homme sur un effectif de trois mille agents :

J’aime apporter aux enfants des soins au quotidien, veiller à leur bien-être, leur confort. Mais pour tout cela, on trouve les femmes plus aptes. Je démontre alors qu’un homme peut aussi avoir une grande patience, faire des gestes délicats, réconforter les enfants22

Aussi ce témoignage :

Rares en France, les assistants maternels représentent moins de 1 % de cette profession. Parmi eux, Thomas, 29 ans, assistant maternel à Reims. Un choix professionnel atypique guidé par une vocation […]. Thomas est aux petits soins avec le bambin : activités d’éveil, respect de son rythme de sommeil, sorties au parc avec Joachim et sa propre petite fille de 18 mois. L’assistant maternel a créé aussi un site privé sur Internet où il met en ligne les photos et vidéos de Joachim pour que les parents puissent suivre son évolution dans la journée. Souci de créer du lien entre les parents et lui, bien sûr, mais aussi de préserver une transparence totale, voire de prouver son professionnalisme23.

Bien sûr, il est primordial de dénoncer avec détermination l’abus envers tout enfant qui consiste à lui imposer dès sa venue au monde des stéréotypes de genre, quel que soit son sexe ! Et il est primordial de remettre en cause tout rapport de force instauré par un adulte sur un enfant. Car la domination masculine est aussi une façon de reproduire la loi du plus fort subie sous couvert d’éducation24 : Les hommes, utilisant leur plus grande force physique et s’engageant sur les rails du système patriarcal, imposent aux femmes et/ou aux enfants l’équivalent de ce qui leur a été infligé autrefois dans leur famille.


S’il incombe évidemment à ceux qui se voient reprocher leur attitude dominatrice de réaliser ce qu’ils ont subi dans l’enfance pour retrouver une personnalité plus authentique et développer des relations plus respectueuses, il incombe à toute la société de porter sur les garçons un regard neuf, premier pas vers la libération de leur véritable identité, car il n’y a pas de caractère « masculin » inné.


En 2009, partout où des gens se font les sincères porte-parole des droits des enfants, nous sommes encore trop peu à nous apercevoir que ceux-ci n’ont besoin que de l’accompagnement protecteur, bienveillant, attentif d’adultes assez disponibles pour nourrir leur appétit de vivre, et de vivre avec les autres. Les relations familiales et sociales d’enfants pris au sérieux par leurs proches offrent suffisamment de dialogue pour que, spontanément, ils deviennent des adultes libres, altruistes, non violents25.


1 : E. Gianini Belotti, Du côté des petites filles, éd. Des femmes, 1973, p. 31.
2 : Ibid., p. 59.
3 : Ibid., p. 27.
4 : Catherine Dumonteil-Kremer, « Souffrir, sentir, se plaindre… », Grandir Autrement, n° 14, nov.-déc. 2008, p. 45.
5 : Associations Mix-cité, Panthères roses et Du côté des filles, conférence sur les jouets sexistes, salon Primevère, Lyon, 22/02/09. « Pourquoi une campagne contre les jouets sexistes », S!lence, n° 363, p. 2-3.
6 : E. Gianini Belotti, op. cit., p. 12-13.
7 : Olivier Maurel, Oui la nature humaine est bonne !, éd. Robert Laffont, 2009, p. 187-215.
8 : E. Gianini Belotti, op. cit., p. 12.
9 : Ibid., p. 39.
10 : Ibid., p. 64.
11 : E. Gianini Belotti, op. cit., p. 44.
12 : Alice Miller l’a expliqué dans L’Enfant sous terreur, éd. Aubier, 1986, p. 173-174, 182, 187-188, 200.
13 : E. Gianini Belotti, op. cit., p. 48, mais surtout Alice Miller, op. cit., p. 174-175.
14 : E. Gianini Belotti, op. cit., p. 49.
15 : Voir ce reportage de 2004 sur Radio Canada : Ma mère, mon agresseur.
16 : E. Gianini Belotti, op. cit., p. 50.
17 : Ibid., p. 60.
18 : Alice Miller, C’est pour ton bien. Racines de la violence dans l’éducation de l’enfant, éd. Aubier Montaigne, 1984, p. 80, 84.
19 : Olivier Maurel, op. cit., p. 93-94, 105-107.
20 : Alice Miller, Dire la vérité aux enfants.
21 : Sylvie Vermeulen, Du déni de conscience à la sexualisation de la relation, Regard conscient, n° 16, juin 2004.
22 : Ludovic Lorin, « Des enfants à l’école paternelle ? », Grandir Autrement, n° 9, janv.-fév. 2008 (La chronique de Ludo, p. 21).
23 : Marie-Hélène Rattin, « Ma nounou s’appelle Thomas », Grandir Autrement, hors série n° 5, avril 2009, p. 64-65.
24 : Olivier Maurel, op. cit., p. 73 à 75, 98-99, 117.
25 : Ibid., p. 104-106, 119-121.

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