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Une fessée qui dure toute la vie…

Ce texte a été rédigé comme une annexe au témoignage intitulé "Veux-tu une fessée déculottée devant tout le monde ?". Son contenu étant susceptible de perturber le lecteur ou la lectrice, nous recommandons de lire d'abord le témoignage en lien. Sur ce sujet, on peut aussi lire l'article Violence éducative ordinaire et violences sexuelles, quels liens ? ; l'article de Tom Johnson (présenté par Marc-André Cotton) Les dangers sexuels de la fessée ; et un témoignage masculin : Une pratique soigneusement ritualisée.


Chez nous il a toujours été entendu que les punitions pouvaient s'appliquer de plusieurs manières selon le degré de bêtise : la privation (sorties, TV, loisirs divers), la gifle, la fessée à la main, le martinet pour les fautes les plus graves... et ce aussi bien jeunes, que grands enfants et adolescent(e)s, jusqu'à 16/17 ans, et globalement tant que l'on vivait sous leur toit, il était établi que nos parents s'autoriseraient le droit de punir.

C'est ma mère, le plus souvent, qui agissait, jamais froidement, toujours sous le coup de la colère ou au moment de la découverte de la "bêtise". Elle savait qu'elle n'avait pas la force de l'homme, du père, donc elle usait d'"ustensiles", martinet, torchon mouillé, mais le plus souvent elle usait de ses mains, au point de se plaindre post punition d'en "avoir mal aux mains"... Il pouvait lui arriver de demander à mon père de sévir, dans ce cas nous en tremblions à l'avance, il pouvait être redoutable. A noter, et c'est fort heureux, contrairement à bon nombre de familles possédant un martinet, chez nous il servait plus de "décoration" qu'à punir vraiment. Il n'officiait que dans les "grandes" occasions. Une fois que ma sœur et mon frère aînés eurent passé 10-11 ans, il me semble que le martinet n'est plus jamais ressorti du tiroir.

J'ai décidé de relater ce qui a laissé trace en moi, et qui m'aura marquée pour le reste de ma vie. Je me souviens presque mot pour mot des dialogues, des détails, de tout. J'ai même encore à l'esprit la couleur du papier peint. C'est ce que je vais raconter ci-dessous

Etant extrêmement craintive de la moindre punition, j'étais globalement assez sage. Ayant la chance d'avoir des aînés, je les avais vus recevoir des punitions, et je n'avais pas envie de passer entre les mains de maman, encore moins celles du père. A l'approche de mes 15 ans, j'avais reçu quelques gifles, 3 ou 4, pas plus. Les quelques fessées que j'avais reçues étaient assez rares aussi, une à l'âge de 6 ans paraît-il dont je n'ai aucun souvenir, et une autre, beaucoup plus marquante celle-là, vers 13-14 ans. Jupe retroussée, maman m'avait flanqué une bonne série de claques sur les cuisses, qui même avec le collant s'étaient quand même bien fait sentir. Mais cette "plus belle fessée" de ma vie allait vite être remplacée dans ma mémoire par l'épisode qui allait suivre.

Il faut croire que les punitions précédentes n'avaient pas été suffisamment marquantes, qu'il fallait réparer cela, et que j'allais bêtement en donner l'occasion. Ma mère revendiquait sans réserve cette nécessité parfois de flanquer une bonne trempe – "ça remet les idées en place, et ça fait circuler le sang...". N'ayant pas la poigne de mon père, elle aimait viser et claquer là où ça fait mal, directement sur la peau. Autant le père pouvait taper sur les vêtements, autant ma mère évitait ceux-ci, n'hésitant pas à retrousser les jupes, ou baisser les pantalons, mais elle laissait toujours en place slip ou culotte.

J'ai un souvenir très précis, comme si c'était hier, de l'épisode que je vais relater. Nous étions quelques semaines avant mes 15 ans. Nous sommes fin 1981, et voilà plus d'un an que je n'ai reçu ni gifle, ni fessée, je deviens une grande fille. 

Oui, je l'admets, suite à une annonce de privation de sortie, j'avais voulu profiter de la présence d'une copine pour faire la grande, et... j'avais insulté maman, insulte proférée avec le volume au plus bas, mais l'ouïe fine de maman avait entendu... Je venais de faire la grosse bêtise, qui méritait d'être punie, d'autant plus qu'elle succédait à une autre incartade de ma part quelques jours plus tôt. Cela justifiait plus qu'une explication, plus qu'une réprimande, probablement quelques privations de sorties, de loisirs. Mais certainement pas ce qui s'est passé.

Ma mère interrompt ce qu'elle est en train de faire en cuisine, elle se pointe, devant ma copine et moi, dans le couloir et me demande de répéter ce que je viens de dire... J'ai encore un doute, a-t-elle entendu le mot "salope..." que je viens de prononcer ? 

Fidèle à mes habitudes, je mens : "Je n'ai rien dit..." Maman insiste : "Répète si tu es courageuse..." "Non, je te jure, je n'ai rien dit." Sous les yeux de ma copine, maman me décroche une gifle.

Puis elle m'envoie dans ma chambre, m'ordonne de me mettre en pyjama car je vais aller directement au lit (alors qu'il est à peine 18h) et parallèlement elle demande à ma copine de quitter les lieux : "Ça t'amuse, toi, de voir ta copine insulter sa mère... tu trouves ça drôle ? Allez, rentre chez toi, ta copine fera moins la maline dans 5 minutes..."

Ma mère est très en colère, une colère froide, mais j'espère encore que la tension va retomber et qu'elle va se calmer. Je passe devant le meuble de l'entrée contenant le martinet, dont j'espère elle ne va pas se saisir. Une fois dans ma chambre, j'oscille entre la peur, et la confiance que ça va se calmer. Plus le temps passe et plus je suis confiante, je sais que maman s'affaire en cuisine, et je pense que le temps joue en ma faveur, que la pression va retomber pendant que j'enfile mon pyjama. La demande de mise en pyjama me rassure également, je pense que ce détail fait partie de la punition, et qu'elle va me demander d'aller au lit, ce qui me convient. Vu ce qui vient de se passer, je n'ai pas trop envie de croiser qui que ce soit. J'ai déjà prévu de rester dans ma chambre et de ne pas en sortir si maman n'intervient pas.

Il se passe plusieurs minutes avant que maman ne débarque dans ma chambre. Elle est en chaussons et je n'ai pas entendu ses pas dans le couloir. Elle entre dans la chambre, furieuse, je suis debout près de mon lit.

Ma mère est debout face à moi, je suis coincée entre elle et le lit et saisie d'angoisse car ni une ni deux, elle me balance en arrière sur mon lit, même pas un mot de protestation ne sort de ma bouche, je suis tétanisée, je sais que je l'ai mérité, quelques gestes de résistance tout de même, je tente notamment de me redresser, mais elle profite de ma position vulnérable pour commencer à me punir. Je ne trouve rien d'autre à dire que : "Non, pas trop fort s’il te plaît !"

Pitoyable et honteuse, je ne doute pas que je vais avoir la fessée à presque 15 ans ! Je suis paralysée par la peur de ce qui m'attend, sans me douter encore que le pire va survenir. 

Mon beau-père entre dans la chambre, il ne dit rien, il assiste béat à la situation. Je ne sais trop pourquoi il est là, attiré par les éclats de voix ? Ma mère l'a t-elle prévenu qu'elle allait me foutre une dérouillée et il veut assister au "spectacle" ? Je n'ai jamais su pourquoi il est venu dans la chambre.

Après 2-3 claques données sur les rondeurs de mes cuisses, c'est l'horreur, elle entreprend de me baisser le pyjama, ça je ne m'y attendais pas, mais je résiste, et du haut de mes 15 ans, je parviens à préserver ma pudeur. J'espère qu'elle va abandonner son idée morbide, merde pas devant mon beau-père quand même...

Rien n'y fait, elle insiste, elle me décroche une gifle, pendant que je mets la main à la joue elle tire sur le tissu, pendant que je me ressaisis et tire dans l'autre sens. Oh non pas ça, elle ne sait peut-être pas que je ne porte pas de culotte en dessous. Je dois être rouge de honte, ma pudeur vole en éclats. Elle m'ordonne, froidement : "Baisse le pyjama !" "Mais je n'ai rien en dessous..." réponds-je. 

Elle persiste, froidement : "Tant pis pour toi, baisse le pyjama !!" La menace devient de plus en plus sévère, le regard devient noir, je me dis que si j'obéis au lieu de l'énerver encore plus, l'indulgence sera peut -être de rigueur quand elle s'apercevra que je ne porte pas de culotte.

J'hésite, implorant ma mère du regard, je vois mon beau-père qui assiste à la scène alors que la pudeur devrait l'inciter à quitter la pièce pour ne pas assister à la fessée cul nu de sa belle-fille.

Maman persiste : "Baisse le pyjama !!!!" Je suis partagée entre le désir de résister, et celui d'en finir au plus vite avec ce que je vis comme un supplice.

Je finis par abdiquer, je lève le bassin, et baisse lentement mon pyjama. Ma mère est là devant moi à m'observer faire, je baisse le pyjama à mi-fesses, tentant de préserver ma pudeur en posant mes mains sur mon sexe. Bas de pyjama baissé, et sans culotte, elle voit presque tout de moi, mon beau-père un peu moins car ma mère constitue un barrage visuel partiel, et bienvenu, entre moi et lui.

Elle sait très bien ce qui va se passer. Elle m'ordonne : "Tourne-toi !!" Je refuse, elle tire sur le pyjama encore un peu plus, elle est déterminée à m'en coller une bonne... elle me baisse le pyjama à mi-cuisses, je tente de l'en empêcher, une énorme claque sur la cuisse nue me fait abdiquer, je me tourne sur mon côté droit, libérant ainsi ma fesse et ma cuisse gauches. 

Les jambes jointes semi-allongées sur le lit, fesses nues, j'ai les jambes bloquées dans le bas du pyjama. Elle glisse ses doigts sous l'élastique du pyjama, et le baisse un peu plus, pour bien dégager mes fesses. Je me retrouve le pyjama quasiment au niveau des genoux.

Les premiers coups tombent sur mes rotondités. Je mets avant-bras et main gauches en protection/opposition où je peux. Maman ne retient pas son bras, droitière, elle vise la fesse ou la cuisse gauche et tape à quelques secondes d'intervalle, esquivant ma main protectrice. Ça fait très mal, à chaque coup je me retiens de crier de peur que la fratrie ne m'entende, et espérant que ce soit le dernier, puis j'attends le coup suivant. Par réflexe je serre nerveusement les fesses quand je sens que la prochaine claque va tomber, puis je me cambre pour tenter d'esquiver le coup suivant.

Après 5-6 claques, je ne tiens plus : "Maman, s'il te plaît, ça suffit j'ai compris." Pas de réponse. Les fessées continuent, à intervalles régulier, maman prend le soin et le temps de bien viser, ça me semble une éternité. Je tente de me protéger avec la main. "Retire ta main !!! je vais t'apprendre, moi, à m'insulter... tu vas voir ce que ça fait !" hurle-t-elle.

J'ai peur que ce soit encore plus sévère, j'enlève la main. Maman choisit sa cible, parfois la fesse, parfois la jointure de la cuisse, parfois l'arrière ou le côté de la cuisse, là où la peau est plus fine, et cela fait le plus mal. 

L'extérieur de la fesse gauche commence à se faire sentir. A cet endroit, la douleur devient insupportable. Je redoute le bruit caractéristique de la main qui s'abat sans retenue sur un épiderme nu. 

Je sais qu'on peut l'entendre de l'extérieur. Quelle honte, la fessée cul nu à presque 15 ans, je dois être la seule à qui cela est arrivé.. Maman continue son "œuvre". Mes fesses se contractent, puis se desserrent et je me cambre à nouveau. Elle me regarde, me demande si j'ai compris la leçon et si je recommencerai... Je lis la satisfaction dans ses yeux quand je lui réponds que "oui" j'ai compris la leçon, et que "non", je ne recommencerai pas de sitôt... La fessée en tant que telle n'a pas duré plus de 2 minutes, mais c'est la raclée de ma vie, je suis marquée pour l'éternité.

"Rhabille-toi, dit ma mère, tu vas te laver les dents et au lit, je t'ai suffisamment vue pour aujourd'hui..." En larmes, je me retourne sur le dos, me redresse, remonte mon bas de pyjama, puis direction la salle de bains en rasant les murs. Heureusement, point besoin de passer par le salon où tout le monde se trouve pour aller de ma chambre à la salle de bains.

Ma mère vient de m'appliquer une volée, à nu, sans jamais se demander quelles conséquences pourrait avoir cette fessée sur le psychisme d'une adolescente de 15 ans, en pleine puberté. Ignorance, stupidité, perversion, sadisme, le sentiment que parce que ça lui est arrivé dans sa jeunesse, il était normal que cela arrive à l'un de ses enfants, et que ça ne fait de mal à personne une bonne fessée. Peut-être, mais cul nu ce n'est pas pareil, et je viens de l'apprendre à mes dépends.

Je ne le sais pas encore, mais je vivrai toute ma vie avec le souvenir brûlant de ce qui vient de se passer, une blessure dont la cicatrice restera à vie et à vif. Arrivée dans la salle de bains, je n'ose baisser le pyjama pour constater les dégâts, j'ai tellement honte. Puis une fois dans ma chambre, je fonds en larmes à nouveau, cette fois-ci, j'ose, je baisse mon pyjama et me tourne pour observer mes fesses dans le miroir de mon armoire. La douleur n'est plus très vive, 5 minutes se sont écoulées, mais fesse et cuisse côté gauche sont encore bien rouges.

Je m'allonge dans mon lit, j'enlève le pyjama dont le contact me fait mal. La nuit est douloureuse. Le lendemain au petit déjeuner j'ai la tête basse, ma mère continue l'humiliation en évoquant à la fratrie les motifs qui m'ont valu cette volée d'hier.

Je me souviens que les jours qui suivent, je ne peux détacher mon esprit de cette scène punitive. Je suis marquée au fer rouge, je m'en veux terriblement d'avoir proféré cette insulte et d'avoir donné l'occasion à maman de me punir de la sorte. Et encore, passons, c'est fait, c'est fait... mais un autre sentiment me ronge : la culpabilité, dont je ne parviens pas à me défaire ni me pardonner : "Mais bon sang quelle idiote tu fais, pourquoi n'as-tu pas mis une culotte sous ton pyjama !!!" Je m'autopersuade que maman n'aurait pas osé baisser la culotte, ce qui n'est pas certain.. Dans les jours qui suivent, inutile de préciser que je n'oublie pas de mettre une culotte sous le pyjama, encore plus si je suis en nuisette.

Ce n'est que des années plus tard que je me souviendrai, ou que je m'avouerai, que les soirs qui suivirent cette mémorable fessée, je connus mes premiers émois...

En effet, dans les jours qui suivent, je constate que bizarrement mon bas-ventre réclame le souvenir de ce qui s'est passé, comme une récidive. Le soir, seule dans mon lit, à ce terrible souvenir, brusquement, mon corps se raidit, inconsciemment. A 14 ans j'ignore encore tout de ces réactions que je ne comprends pas, je me caresse et le plaisir explose, intense et intimement lié à la fessée que j'ai reçue quelques jours plus tôt... Ma vie sexuelle vient de commencer, et je ne le sais pas encore, mais elle restera reliée à cette fessée toute ma vie. Je me suis masturbée au souvenir de cette fessée déculottée. Désormais mon plaisir restera associé à cette humiliante correction.

J'enfouis au plus profond de mon être cette grande honte à prendre du plaisir au souvenir de cette raclée pour le moins mémorable. Je me méprise d'éprouver ce plaisir coupable, comme si cette fessée était méritée. Je me mets à penser qu'insulter sa mère du haut de ses 14 ans vaut bien une raclée de cet acabit, parallèlement je me sens pourtant profondément humiliée, et j'en éprouve du plaisir, je me dégoûte...

Au fil des mois je ressens une perte totale de l'estime de soi. Le souvenir de l'épisode reste à fleur de peau. Je n'en dis rien, et n'en laisse rien voir. Je me demande si d'autres garçons ou filles de mon âge subissent le même traitement dans leur famille. J'imagine les scènes, dans le détail. Au début, je n'ose pas, même de manière allusive, poser la question. Et puis, avec le temps, je résiste de moins en moins, dès qu'un(e) camarade de classe me suggère que ça va être sa fête, ou que ça a bardé la veille à la maison, je ne peux m'empêcher d'être plus intrusive, j'ai un besoin viscéral de savoir. Je suis sur le qui-vive et à l'affût de la moindre révélation, du moindre indice. 

Après "enquête", il semble bien qu'il n'y ait que moi qui aie reçu une fessée cul nu à 15 ans, et il va me falloir vivre avec cette humiliante blessure que j'espère oublier un jour. L'avenir me démontrera que je n'oublierai jamais. Ma mère avait raison : "Celle-là tu vas t'en souvenir..." m'avait-elle prévenue. Elle ne croyait pas si bien dire ! J'ai pris une fessée déculottée à près de 15 ans ! Je me console en me disant que, puisque moi-même je ne m'en vante pas, j'ose imaginer que pareille mésaventure a dû arriver à d'autres, et qu’eux aussi ne le crient pas sur les toits.

Pendant des semaines, des mois, je tourne et retourne dans ma tête, plusieurs fois par semaine, cette fessée reçue à 14 ans, pyjama aux genoux. Ce n'est que des années plus tard que je saurai mettre le nom "traumatisme", puis "fantasme" sur cet évènement peu glorieux de mon histoire.

En pleine adolescence, je me masturbe à la pensée obsédante de cette correction que je revis dans les moindres détails. Quelques mois plus tard, n'osant avouer mon fantasme à qui que ce soit, je ferai l'expérience de me fesser moi-même, sensation très insatisfaisante car il manque l'essentiel, un autre acteur, un témoin, ou les deux.

A 16-17 ans, les premiers émois amoureux. J'ai une copine qui me confie un jour avoir reçu une raclée par son père pour ne pas avoir respecté l'heure autorisée. Mais lorsque j'ose lui demander si c'était "cul nu", presque choquée de ma question, elle me répond qu’évidemment non... "encore heureux". Je serais presque déçue de sa réponse, et j'en ai honte. Je ne veux pas rester la seule sur terre à avoir reçu une fessée cul nu à près de 15 ans, je m'aperçois que je suis obsédée par la fessée, mais pas n'importe laquelle : la fessée, donnée cul nu, ou au moins en petite tenue.

A cette époque je ne sais même pas ce que signifie le mot fantasme. Nous sommes dans les années 1984-1986, pas d'internet, et puis personne n'ose parler de ses fantasmes, on est encore bien loin de 50 nuances de grey...

A 18 ans, j'ai un petit copain depuis quelques semaines, et qui a, sans autorisation, emprunté la voiture de son père, et avec laquelle il vient d'avoir un accident très sérieux. La voiture est foutue. De surcroit il est en tort. Et là, la révélation dont j'ai honte, alors qu'il me confie qu'il est tétanisé à l'idée d'affronter son père, bien que je sache que son père est d'habitude extrêmement sévère, je ne doute pas un instant qu'en raison de son âge, 19 ans, il va échapper heureusement à la punition suprême, une raclée. 

Lorsqu'il me révèle ce qui l'attend – "je vais me prendre la raclée de ma vie..." – au lieu d'être choquée, je suis tout excitée. Mon compagnon est terrorisé lorsqu'il me confie la dérouillée qu'il s'attend à recevoir de son père tout à l'heure, il me donne des détails : il ne doute pas que les coups de ceinture tomberont !

Alors qu'il est majeur, je devrais être outrée, mais l'époque était comme cela, on trouvait cela "normal". J'imagine la situation inverse, si je venais à cartonner sans autorisation la voiture du père, la volée que je prendrais... même à 19 ans. Au lieu de me terroriser, imaginer la situation m'excite ! Je me dis et me persuade que je suis complètement folle.

Quelques jours plus tard, nous nous retrouvons, il me raconte la volée reçue, malheureusement conforme à ses "attentes". En l'absence de cours, nous passons l'après-midi chez lui. Tandis qu'il est sur moi, je profite de la nudité de ses fesses pour les caresser, tout en ne parvenant pas à me détacher de la pensée qui me conduit à la raclée que ses jolies fesses ont reçue quelques jours plus tôt, et j'explose de plaisir. 

Pendant tout le temps que durera notre relation, je ne pourrai jamais me détacher de ce souvenir, pendant qu'il me masturbe, je caresse ses fesses, avec dans la tête, le souvenir de cette fessée encore si proche, obsédante, envahissante. Je m'imagine petite souris, je vois la ceinture de son père atteindre les fesses juste protégées par le slip, s'enroulant autour des cuisses, et une puissante vague de plaisir m'envahit, je m'excite d'une volée reçue par mon compagnon. Bien sûr je ne lui en dis pas un mot tellement j'en ai honte.

La confiance s'installant dans notre relation, je finis par lui avouer que moi aussi, et même encore à 18 ans, il pourrait m'arriver pareille mésaventure. Un jour je lui confie la terrible fessée que j'ai reçue quelques semaines avant mes 15 ans. Je vois bien que l'effet n'est pas du tout le même chez lui que chez moi. Il est insensible à cette révélation, inversement, de mon côté, lui parler de cette fessée que j'ai reçue me conduit à ce que je ne sais pas encore appeler un orgasme. Je suis envahie de plaisir, c'est comme un barrage qui cède et qui englouti un vieux village qui disparaît.

Le triste épisode de la fessée que j'ai reçue à moitié nue, si tardivement et formée, terriblement humiliant, cultive mes fantasmes, toujours liés à ce que j'ai subi à presque 15 ans.

Chaque épisode de masturbation fonctionne accompagné du même scénario, presque invariablement : mon compagnon assiste debout, à côté de ma mère, à la fessée qu'elle est en train de me donner. Celui qui partage ma vie à cet instant, prend alors la place de mon beau-père... Honte et plaisir sont à leur comble. Dans mon moment de plaisir solitaire j'entends maman dire à mon compagnon de vie : "Tu vois comment il faut agir avec elle quand elle n'est pas sage, ou te manquera de respect, une bonne volée, et au lit ! Tu auras la soirée tranquille pour toi... et tu verras, c'est efficace, le lendemain et les jours suivant elle sera sage comme une image..."

Pendant les années qui suivront jusqu'à ce que je prenne mon indépendance, mon beau-père rappellera régulièrement à mon bon souvenir la bonne fessée que j'ai reçue par ma mère. A l'époque je n'ose y croire, je ne sais même pas que c'est possible, mais je ressens déjà, en mon for intérieur, qu'il a pris du plaisir à me voir punir.

Je me souviens d'un épisode qui surviendra 2 ans plus tard. J'ai 16 ans, pour des raison logistiques, je pars seule avec mon beau-père à la maison de campagne, ma mère nous rejoindra 3 jours plus tard avec le reste de la fratrie. Je suis la "bonniche" de mon beau-père, pendant 3 jours, je dois tout faire, je suis la femme de la maison, je dois faire le ménage, la cuisine, et j'ai intérêt à ce que tout soit parfait. C'est la première fois de ma vie que je me retrouve seule avec lui pour plusieurs jours, et déjà sur la route, en chemin vers la campagne, le beau-père m'a prévenue : "Même si je ne suis pas ton père, tu as intérêt à filer droit pendant ces quelques jours, sinon tu auras affaire à moi... ta mère m'a autorisé à te foutre une trempe si ça ne va pas..." Je réalise que parfois ça le démange de m'en coller une. Il a des enfants d'une précédente union, et j'ai déjà vu son fils prendre une volée sous mes yeux... ça calme..  

Je me tiens à carreau pendant les 3 jours. Un soir au téléphone, je l'entends dire à ma mère : "Elle est à deux doigts de la fessée ta fille, ça m'étonnerait que je ne lui en mette pas une avant que tu arrives..." Je ne sais pas ce que ma mère répond à cette menace, ni s’il dit ça juste pour le plaisir de me faire peur ou pour faire le malin, car il n'y a vraiment aucune raison de me punir, j'obéis au doigt et à l'œil, j'ai si peur de lui...

Durant ces 3 jours je vais entendre je ne sais combien de fois : "Si tu ne veux pas que je te mette une fessée comme celle que t'a mise ta mère il y a quelque temps, tu as intérêt à..." J'y prends garde, je tiens à passer sans encombre ces 3 jours.

Insidieusement au cours de ces 3 jours je comprends qu'il n'attend qu'une chose, que je fasse une connerie, ce qui lui donnerait matière à me punir. Insidieusement, infuse en moi l'idée qu'on peut prendre du plaisir à flanquer une fessée à une jeune femme de 16 ans. Une jeune fille qui découvre le plaisir de montrer ses jambes, de mettre une jupe, de porter un short court, et je ressens que ma tenue peut lui donner des envies de me claquer les cuisses.

Il n'est pas mon père, et je ressens que le filtre et le frein de me flanquer une bonne fessée se dilue avec le temps. Je sens que plus il résiste, et plus les risques qu'il craque sont grands. Je ferais tout pour ne pas lui donner ce plaisir, pas à 16 ans. J'évite donc les tenues suggestives, et privilégie le jeans bien boutonné. Des années plus tard il osera plusieurs fois des "ah qu'est-ce qu'elle est jolie ma belle-fille, c'est vraiment une belle femme..." Je me rendrai compte combien ça a dû lui coûter de se retenir, car il s'est retenu, il "m'avait sous la main..." et je n'ai pas eu de fessées durant ces 3 jours. 

Pour de tout autres raisons, j'ai entamé une "thérapie" vers 43 ans. Assez rapidement, les traumatismes de l'enfance sont remontés à la surface, et un jour, j'ai enfin osé rompre ma pudeur avec ma thérapeute, sur cette fessée, administrée cul nu, avec mon beau-père en témoin. Ma thérapeute a vite compris que ce malheureux évènement faisait partie de moi, et avait aussi participé à mon équilibre mental. Il ne faut pas démolir cet évènement qui, devenu fantasme, me protège. Ce qui s'est passé reste soigneusement dans ma tête, recouvert d'un brouillard de honte. Avec l'aide de cette thérapeute, j'ai réussi à identifier le "traumatisme". Au fil de la thérapie, je comprends et j'accepte que pour me protéger, j'ai transformé le traumatisme en plaisir et fantasme en le vivant autrement.

Cette fessée à presque 15 ans ne fut pas la dernière.. J'ai eu droit à 3 autres raclées entre 16 et 18 ans. Toutes mémorables, principalement en raison de l'âge. Celle reçue à 17 ans fut particulièrement marquante, mais fut "atténuée" dans mon souvenir parce que j'étais vêtue, et même si j'étais peu vêtue, ça change tout ! 

Il est très probable que c'est la particularité de la nudité au cours de cette fessée qui a provoqué le traumatisme de mes 15 ans, et que celui-ci vient grandement de la nudité, et secondairement de l'âge auquel m'a été administrée cette fessée, à l'âge de la découverte du plaisir sexuel. En m'appliquant cette fessée, déculottée, et près d'une zone érogène, ma mère n'a pas fait que me punir, elle a aussi violé mon intimité, elle a eu accès, avec les yeux, à mon sexe naissant et poilu, à ma puberté. Et puis il y a aussi le contact de la main sur des fesses, de la peau sur la peau. Je ne suis pas certaine que si elle avait utilisé le martinet, ou une ceinture, l'effet eût été le même.

Ajoutons à cela l'humiliation supplémentaire, et sûrement inutile et sadique, de révéler à qui veut l'entendre "la fessée cul nu qu'a reçue V."... Sœurs, frère, père, cousine, tout le monde a été mis au courant, et même des années plus tard, mes petits copains... 

Je me souviens que le lendemain de cette fessée, administrée un vendredi soir, nous étions en week-end en garde alternée chez mon père, et je n'avais pas très envie que mon père apprenne que la veille j'avais insulté ma mère, je me gardais donc bien de parler de cet épisode côté paternel. Connaissant papa, pour un tel motif, je risquais gros. Mais c'est lui qui m'en a parlé, ma mère l'avait discrètement tenu informé, de l'insulte, et de la conséquence. "Alors il paraît que tu as pris une bonne fessée hier ? et... cul nu en plus, m'a dit maman... Avise-toi un jour de m'insulter et tu vas voir..." En "cachette", elle avait donc dévoilé tous les détails. Mon père m'avait épargnée, considérant qu'une fessée cul nu était déjà amplement suffisante, et que j'étais suffisamment punie comme cela.

Voilà une autre forme de violence que de révéler ou rappeler l'évènement, alors que ça n'a pas forcément d'intérêt pour l'auditoire. Alerter la fratrie pouvait avoir l'intérêt de les inciter à éviter de subir pareille mésaventure, mais une décennie plus tard, informer mon compagnon que 10 ans plus tôt j'ai reçu "une bonne fessée, et cul nu en plus..." n'a aucun intérêt. Par fierté mal placée, je réponds en retour que je suis la seule à avoir échappé au martinet, quelle gloire...

Le psychisme des adolescent(e)s qui subissent ces corrections violentes s'en trouve forcément perturbé, déclenchant parfois des perversions masochistes, c'est moins grave, mais parfois ces perversions sont sadiques, là c'est plus grave ! D'où souvent, comme dans mon cas, une sexualité que d'autres qualifieraient de déviante. Avec les années j'assume de plus en plus, je culpabilise de moins en moins, et à choisir je préfère en retirer un plaisir coupable aux yeux de beaucoup, plutôt que d'avoir un traumatisme ou un comportement autodestructeur, et/ou être victime de graves dépressions. Pire, certains commettent des actes répréhensibles, et des vies sont brisées. J'estime ne pas trop mal m'en sortir, je ne suis pas malheureuse, je pense m'en être plutôt bien sortie. Mais combien de vies sont foutues suite à ces violences.

Mère, j'ai essayé de pratiquer une éducation aimante, tout le contraire de ce que j'ai connu. Je n'aurais jamais toléré que quiconque lève la main sur mes enfants, je ne l'ai jamais fait, mon mari non plus, mon père a menacé une fois, mon fils n'avait même pas 2 ans, il a vite compris à qui il aurait affaire.

J'ai aujourd'hui peine à croire que j'ai insulté ma mère ce jour-là, certes ce n'est pas bien, mais si j'en suis arrivée là, c'est que cette insulte était le fruit de notre histoire, le fruit d'autres traumatismes. Même en surconfiance, du haut de ses 14 ans, il n'est pas normal d'insulter ses parents. Si je me suis "permis", c'est qu'il y avait des raisons. Je dis souvent que dans la vie, pour être respecté, il faut être respectable.