Comment réagir lorsque nous sommes témoins d’une situation de violence éducative ordinaire dans l’espace public ?
Cet article fait suite à l’atelier animé par Macha ROBINE à l’occasion du Festival enfantiste et anti-adultiste du 4 mai 2025. À travers le théâtre-forum, nous avons pu explorer des situations rencontrées par les participant·es.
Nous proposons également de publier à la suite de cet article les témoignages et pistes que vous souhaiteriez partager. Pour cela, nous vous remercions de nous adresser votre contribution par courriel à l’adresse temoignage@oveo.org.

C’est une question qui revient souvent pour les militant·es et personnes conscientes de ces violences banalisées et quotidiennes. Selon les circonstances, selon nos possibilités, les réactions peuvent être différentes. Cet article ne vise pas à apporter des réponses types, mais plutôt des pistes, afin de susciter une réflexion à froid pour mieux permettre à chacun·e de s’approprier ce qui lui semblerait le plus adapté pour réagir à chaud.
Ces situations peuvent générer des sentiments et émotions différentes : stress, peur, colère… qui peuvent nous bloquer dans la démarche d’intervenir : peur de la réaction de l’adulte (va-t-il/elle s’en prendre à nous, à l’enfant ?), peur d’intervenir de façon trop agressive ou encore sidération (la situation peut faire écho à nos propres traumas). Il arrive également que nous nous formulions des raisons pour ne pas intervenir (quelle légitimité, comment serait perçue notre intervention, notamment face à une personne d’une autre culture…).
L’« effet témoin » entre parfois en jeu : face à une situation nécessitant de l’aide, la probabilité d’une intervention est d’autant plus faible que les témoins sont nombreux1. Mais surtout, les paroles humiliantes et comportements violents envers les enfants obtiennent toujours une forte acceptation sociale en France. Il est en effet encore largement considéré qu’il s’agit d’affaires privées, relevant de l’éducation parentale.
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