Vous dites : « C’est épuisant de s'occuper des enfants.» Vous avez raison. Vous ajoutez : « Parce que nous devons nous mettre à leur niveau. Nous baisser, nous pencher, nous courber, nous rapetisser. » Là, vous vous trompez. Ce n'est pas tant cela qui fatigue le plus, que le fait d'être obligé de nous élever jusqu'à la hauteur de leurs sentiments. De nous élever, nous étirer, nous mettre sur la pointe des pieds, nous tendre. Pour ne pas les blesser.

Janusz Korczak, Quand je redeviendrai petit (prologue), AFJK.

Les violences subies dans la petite enfance modifient le cortex cérébral

Christine M. Heim, Helen S. Mayberg, Tanja Mletzko, Charles B. Nemeroff, Jens C. Pruessner, université québécoise McGill et hôpital universitaire de la Charité de Berlin, étude parue le 1er juin 2013 dans The American Journal of Psychiatry (vol 170 n°6).

Une étude réalisée sur 51 femmes montre que les traumatismes sexuels ou émotionnels subis dans la petite enfance entraînent un amincissement du cortex cérébral (zone du traitement de toutes les sensations). Il en résulte une modification de la perception de ces abus et des informations qui y sont associées.
Selon l'information diffusée le 4 juin 2013 par l'université McGill (reprise le 5 juin 2013 par Radio-Canada), “les scientifiques ont émis l’hypothèse selon laquelle l’amincissement de certaines régions du cortex cérébral pourrait résulter de l’activité des circuits inhibiteurs, que l’on peut interpréter comme un mécanisme de protection du cerveau permettant à l’enfant d’occulter l’expérience initiale, mais susceptible d’entraîner des problèmes de santé plus tard dans la vie”.

Lire l'article de Jens Pruessner paru le 1er juin 2013 : Les mauvais traitements subis pendant l’enfance laissent des traces dans le cerveau.