Il est urgent de promouvoir la culture du respect de l’enfant comme “ultime révolution possible” et comme élément fondamental de transformation sociale, culturelle, politique et humaine de la collectivité.

Maria Rita Parsi, psychologue italienne.

« Amour et Châtiments », un film de sensibilisation à la violence éducative

Le film de Michel Meignant et Mario Viana Amour et châtiments, présenté par son auteur le 23 octobre 2010, à la fin du colloque du même nom, est désormais disponible sous forme de DVD (avec une version sous-titrée en anglais). Ce film entrelace dans un montage soigné plusieurs éléments :

  • une séance d'enregistrement de la chanson d'Yves Duteil sur les droits de l'enfant chantée par un chœur d'enfants (on peut voir l'extrait et aussi lire les paroles de la chanson sur le site du colloque),
  • une importante interview (en plusieurs extraits) d'Olivier Maurel,
  • des extraits d'une séance de thérapie EMDR au cours de laquelle Mario Viana, le monteur du film, évoque les mauvais traitements qu'il a subis pour apprendre à écrire1),
  • des interventions diverses, notamment d'Edwige Antier, Maud de Boer-Buquicchio, David Douillet, et de deux psychologues américaines : Robbie Adler-Tapia et Carolyn Settle.

Ce film est un très bon instrument de sensibilisation à la question de la violence éducative, capable de bouleverser beaucoup de spectateurs. Il a déjà été présenté en divers lieux, notamment à Dallas (Etats-Unis) au Global Summit on Ending Corporal Punishment and Promoting Positive Discipline, où il a obtenu un grand succès.

Vous pouvez avoir une idée plus précise de ce film en regardant sa bande-annonce sur le site Amour et Châtiments2).

(Colloque 2011 : voir la page Interventions de l'OVEO en 2011.)


1. Dans le courant de cette séance, Mario Viana évoque l'éventualité de "pardonner" à son tortionnaire. Certains membres de l'OVEO regrettent que ce propos ne semble pas avoir été relevé par Michel Meignant (ou, si c'est le cas, que cela n'apparaisse pas dans le film). En effet, comme l'a montré Alice Miller, si le patient ou le thérapeute entretiennent l'idée (consciente ou inconsciente) qu'il est nécessaire de pardonner pour pouvoir guérir, les souffrances de l'enfance ne pourront pas être totalement évacuées, parce que l'idée de pardon fera obstacle aux vraies émotions et sentiments (empêchera de les exprimer, et même de les ressentir). Voir à ce sujet : A propos du pardon et, également sur le site d'Alice Miller, cet échange très révélateur entre Alice Miller et un prêtre non-violent, intitulé "Comment pardonner l'Eglise", 1 et 2.

2. Sur cette page, le film est présenté comme le troisième volet de la "trilogie EMDR", mais nous ne savons pas dans quelle mesure les deux autres films (que nous n'avons pas encore vus) abordent explicitement la question de la violence éducative. Quoi qu'il en soit, l'OVEO en tant que tel ne recommande aucun outil thérapeutique comme nécessaire ou suffisant à lui seul. Le critère déterminant dans toute thérapie est l'attitude bienveillante (et non neutre) du thérapeute, sa capacité d'empathie avec son patient et avec la souffrance de l'enfant qu'il a été, sa capacité à oser affronter ces souffrances avec son client. Il importe donc de choisir un thérapeute avant tout sur ces critères et pas (ou pas seulement) pour la technique qu'il propose. Pour cela, lire : Comment trouver le/la thérapeute qui me conviendra ? Voir aussi le compte-rendu du colloque 2012 de la FF2P


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